Diane Gaudet Bergeron, Ensemble pour bâtir, Rouyn-Noranda, mai 2014
Retraité après 27 ans d’enseignement, cet homme passionné donna 3 ans de laborieux travail et nous laisse tout un héritage : l’écriture et la publication d’un livre, regroupant 1018 plantes de l’enclave argileuse Barlow-Ojibway. Telle est la réalisation de cet homme. Après ses 27 années d’enseignement au Cégep en biologie, monsieur Martineau consacra plus de 3 ans de sa vie à temps plein pour faire toutes ces recherches, par choix et détermination. Il ne se définit pas comme un écrivain, mais bien comme un botaniste spécialisé dans l’enclave argileuse.
Barlow était un géologue du 19e siècle et Ojibway une tribu indienne. De là est tiré le titre de son livre : Plantes de l’enclave argileuse Barlow-Ojibway – Québec. « Nous vivons, ici même, dans cette enclave » de me dire monsieur Martineau.
D’où vous est venue l’idée d’un tel travail ?
« J’ai deux motivations. Premièrement le travail de Baldwin, sur de telles recherches, datait de 1958 et devait être mis à jour. Ce que j’ai fait, c'est une synthèse et une mise à jour des travaux de 180 botanistes, sur les plantes vasculaires. C’était un besoin pour le monde scientifique de rafraîchir ces recherches. »
Étant nouvellement retraité, celui-ci voit dans ces recherches une belle transition entre le travail et la retraite « et j’ai le temps de le faire, donc je laisserai un bel héritage au monde de la botanique ». Il l’a donc écrit à compte d’auteur et ce fut un amortissement au choc de la retraite. « Ça m’a permis de m’épanouir comme botaniste et j’ai la satisfaction de laisser un bel héritage. » Il a donné son 100 % pour la réalisation d’un tel ouvrage, parfois même jusqu’à 80 heures par semaine.
Cet être passionné et passionnant nous livre un chef-d’œuvre, sur les 1018 plantes répertoriées dans le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue jusqu’au Nord du Québec. Un ouvrage gigantesque, validé, vérifié et contre-vérifié par les plus grands. Destiné aux curieux, aux désireux d’en connaître plus sur ces plantes de l’enclave dans laquelle nous vivons, aux botanistes, bien sûr, et à qui encore peut servir un tel héritage ? Peu importe, monsieur Martineau saura vous en dire plus sur cette merveille. Un lancement officiel a eu lieu le 21 mars dernier à la bibliothèque du Cégep. « J'avais peur que personne ne vienne et je fus très surpris de voir des gens de toute la région, dont plusieurs botanistes. »