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Daniel Boucher, L’Info, Saint-Élie-d’Orford, mai 2014

Ce titre est un brin ironique, car il est à tendance intimidatrice. On parle de plus en plus d'intimidation dans l'actualité depuis plusieurs mois. Que ce soit au niveau des jeunes à l'école ou dans différents secteurs tels que mentionnés à la commission Charbonneau.

Lorsque je regarde cela, je pense au temps du « Far West» où les bandits faisaient la loi et étaient un frein à la liberté des citoyens. Le crime organisé fait encore la même chose de nos jours, mais à une échelle un peu plus petite.

Heureusement, les jeunes à l' école sont plus sensibilisés à cause de certains étudiants qui se sont suicidés suite à de l' intimidation à l'école ou dans les réseaux sociaux. Je me souviens lorsque j'étais à l'école et c'est sûrement encore la même chose aujourd'hui, celui qui dénonce est plus mal vu que celui qui fait un mauvais coup ou qui intimide. Même des professeurs se font intimider li faut changer cela et faire preuve de courage, car ceux qui intimident font des « stool », des parias (on parle d'intimidation pour prévenir les dénonciations). Cela débute souvent de façon pernicieuse dans trop de familles, lorsque nous élevons nos enfants. Si nous ne réussissons pas à éduquer nos enfants sans faire de menaces ou faire de la violence lorsqu'ils ne font pas ce que nous voulons, nous initions une logique d'intimidation dans leurs cerveaux. Sans compter les familles où règne un climat de violence entre conjoints, ce qui ne donne pas un bon exemple aux enfants.

L'intimidation peut se trouver partout que ce soit au niveau des affaires, au niveau syndical ou au niveau des négociations entre ces deux parties. Par contre, rassurons-nous, elle n'est pas omniprésente. Je remarque aussi l'intimidation qui limite les débats. On intimide quelqu'un qui n'a pas la même opinion que nous en s'en prenant à la personne plutôt qu'à ses idées ou à ses opinions. Que de pertes économiques et sociales. Il est impossible d'éliminer l'intimidation à 100 %, mais il faut qu'il y ait de plus en plus de recul. La cause ne doit jamais justifier les moyens. Notre liberté et celle de nos enfants en découlent.

Que pouvons-nous faire à partir de maintenant? Déjà d'en prendre conscience dans notre propre maison est un bon début. Ensuite nous devons sensibiliser nos enfants pour l'école. Au même titre que les enfants d'aujourd'hui donnent leur opinion, ils doivent être plus à l'écoute et plus courageux pour dénoncer l'intimidation. Quant à nous adultes, dénoncer en filmant peut-être notre intimidateur et en portant plainte à la police, car toute menace est passible d'une condamnation pour voies de faits …

 

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