Nous préconisons un développement durable, respectueux de l’environnement, de nos droits ancestraux …

EPIK, Cacouna, avril 2014

Préoccupée par l’impact potentiel du projet Oléoduc Énergie Est de TransCanada sur son territoire ancestral, la Grand Chef de la Première Nation Malécite de Viger est fermement résolue à faire respecter les droits de sa Nation, ancestraux et issus du Traité de paix et d’amitié de 1760, notamment celui à être consultée et accommodée.

Pour clairement affirmer ses droits territoriaux et ne laisser aucun doute sur ses intentions, la Grand Chef Archambault a installé aujourd’hui des perches formant un traditionnel tipi malécite au port de Gros-Cacouna, que l’entreprise TransCanada projette d’acquérir en vue de s’en servir comme terminal maritime pour son projet OÉE. « C’est un geste symbolique rappelant notre présence immémoriale sur ce territoire et nos droits qui s’y rattachent », précise-t-elle.

Au-delà de l’engagement à consulter les Premières Nations touchées par le projet, l’entreprise TransCanada devra ainsi aller plus loin dans ses discussions avec la communauté malécite.« La Première Nation Malécite de Viger n’a pris aucune position pour l’instant. Nous attendons d’avoir toute l’information et allons mener nos propres activités de consultations à l’interne, affirme la Grand Chef Anne Archambault. Nous ne sommes pas contre les projets de développement économique mais nous préconisons un développement durable, respectueux de l’environnement, ainsi que de nos droits ancestraux et ceux issus du Traité de paix et d’amitié de 1760. »

 

La Première Nation la plus touchée

 

La Première Nation Malécite de Viger (PNMV) est la communauté autochtone la plus impactée par le projet Oléoduc Énergie Est puisque son territoire se trouve directement sur le tracé de l’oléoduc et est convoité pour deux éléments complémentaires distincts, soit la construction d’un pipeline, ainsi que la construction d’un terminal maritime et du dépôt de pétrole.

« Notre Nation doit être informée de façon transparente; elle doit être consultée de manière spécifique et elle doit bénéficier d’accommodements justes et raisonnables », a précisé la Grand Chef Archambault. Elle invite d’ailleurs l’entreprise Trans-Canada à ne pas se cacher derrière les gouvernements et à adopter une approche de collaboration proactive pour atteindre une acceptabilité sociale auprès des membres de la Nation. La Grand Chef lance également un appel aux gouvernements du Canada et du Québec, qui doivent respecter leurs obligations à l’égard des Premières Nations, notamment celle de consulter et d’accommoder, et les met en garde quant au fait que le projet Oléoduc Énergie Est « ne pourra pas se réaliser sur les terres ancestrales de la Première Nation Malécite de Viger sans son consentement ».

 

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