Les jardiniers citoyens

Dyane Raymond, Le Cantonnier, Disraeli, avril 2014

Un projet de Village-Jardin à St-Jacques-le-Majeur voit le jour, grâce à une subvention de 41 000$ provenant d’un fonds pour les municipalités dévitalisées du Comité de diversification de secteur sud et à l’initiative de deux conseillers municipaux.

Cette appellation de « jardinier citoyen », chère à Josy Belzil démontre bien l’implication et l’enthousiasme des initiateurs du projet à promouvoir et mener à bien leur jardinière initiative. Celle-ci débute quand deux nouveaux conseillers de St-Jacques-le-Majeur, Josy Belzil et Jules Bédard, entendent parler d’un fonds disponible mis en place par le Comité de diversification économique du secteur sud. Il n’en fallait pas plus pour qu’une petite graine germe rapidement dans l’esprit fertile de nos deux élus, passionnés de jardins et d’agro-alimentaire. Après discussion avec Hélène Laplante une citoyenne engagée de St-Jacques (c’est un euphémisme) et Carole Mercier de la SDE, prenait forme le projet d’un Village-Jardin où chacun aurait la chance à la fois de s’impliquer et de profiter — gratuitement — des multiples ressources disponibles.

« C’est un ambitieux projet et qui aura une belle ampleur au niveau de la communauté », de s’enthousiasmer madame Belzil, lors de la réunion d’information qui se tenait à la salle municipale, il y a quelques semaines. Dans un premier temps, grâce aux 41,000 $ accordés pour démarrer le tout, les deux membres du comité de gestion du Village-Jardin ont pu engager une jardinière chef, Marie-Claude Ricard, au parcours remarquable selon leurs dires, qui sera chargée dans un premier temps de l’implantation de deux serres école, en plus d’être une personne ressource, durant tout l’été, pour les jardiniers et jardinières de St-Jacques, des débutants aux plus expérimentés. Le but visé étant de démarrer le plus de jardins personnels possible en plus d’un ou deux jardins collectifs. Ensuite, les citoyens jardiniers ayant accumulé des surplus pourraient les vendre dans un petit marché hebdomadaire aménagé au village où les St-Jacquois auraient alors l’occasion de troquer ou d’écouler leurs produits. Et il serait aussi possible d’utiliser ces surplus en confectionnant des plats cuisinés (soupes aux légumes du jardin, sauces tomate, etc) qui seraient à leur tour vendus au marché. Ou encore d’en faire bénéficier les plus démunis par le biais des cuisines collectives, etc.

Quand on réfléchit tous ensemble, les idées fusent et se multiplient, comme c’était le cas lors de ce samedi d’information. « On se réajustera à la fin de la saison, commente Jules Bédard, en analysant les bons coups et regardant ce qui a moins bien fonctionné. C’est un projet pilote et l’important est de parvenir à accumuler un petit pécule afin de pouvoir le poursuivre et l’améliorer dans les années à venir. De plus, la jardinière chef sèmera des légumes qui nous intéressent et ou avec lesquels on a de la difficulté, selon la demande. »

Simplifier le tout pour rendre cette activité aussi agréable et accessible qu’elle peut l’être. Et en multiplier les bienfaits. Voilà bien une noble tâche et une heureuse initiative. Grand merci à ces deux « politiciens » dont on peut affirmer qu’ils sont bel et bien au service de leurs concitoyens.

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