Le blé d’hiver, une méthode inusitée

Carol St-Laurent, Le Contact de Beaulac-Garthby, avril 2014

La culture du blé d’hiver est originaire de la Mésopotamie. Celle-ci est l’une des plus anciennes cultures du monde. Il y a plus de 10,000 ans, le blé poussait à l’état sauvage et les humains le mangeaient cru. Aujourd’hui, cette plante fait partie des trois plus importantes céréales (avec le maïs et le riz) consommées dans le monde soit 600 millions de tonnes par année dont : 58 % des récoltes pour la consommation humaine; 24 % pour la consommation animale : 8 % pour les usages industriels

Les produits dérivés du blé sont multiples pour la consommation humaine, entre autres : la farine, les biscuits, les barres de céréales, les céréales, etc. De plus le blé et ses dérivés servent aussi à l’alimentation des animaux tels que les porcs, les bovins, les poules, les poulets, etc. Au début de la colonie, le blé d’hiver était une plante très cultivée.

Pour diverses raisons, cette culture fut graduellement délaissée par les agriculteurs québécois. Toutefois, ces dernières années, ceux-ci renouent avec la culture du blé d’hiver, principalement en Montérégie et à Warwick dans la région de Victoriaville. Ici, à Beaulac-Garthby, M. Alain Beaulieu tente l’expérience cette année.

La technique d’ensemencement utilisée par ce dernier est peu commune. Les semailles furent effectuées par hélicoptère à la fin de septembre2013 dans un champ où poussait déjà le soja. Selon des informations, lors de la récolte du soja, les grains de blé ont été enfouis dans la terre par la moissonneuse. La culture du blé d’hiver s’effectue en cinq étapes :

1e vernalisation : semis à l’automne par un temps humide, mais pas trop froid afin que les graines aient le temps de germer et de développer leur système racinaire.

2e tallage : au printemps, les tiges se fortifient et forment une touffe.

3e temps de montaison : les tiges s’allongent pour atteindre leur taille adulte.

4e temps d’épiaison:(en juin/juillet) épi de blé

5e temps de moisson : récolte en fin de juillet

Les avantages de cette culture sont : une récolte plus tôt et ainsi moins vulnérable aux insectes; une rotation des cultures, le rendement est 20 % supérieur au blé de printemps. Cette culture est plus combative avec les mauvaises herbes par la rotation des cultures et l’utilisation de fongicides, elle est une meilleure façon de contrer les maladies.

 

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