Dureise Jean, Regards, Sherbrooke, avril 2014
Pendant environ 40 minutes, Bernadette Cinq-Mars, éducatrice et directrice générale du CPE Le P’tit Gadu, se confie en toute franchise au journal communautaire Regards. Beaucoup de points ont été abordés : sa vie privée, ses succès en milieu éducatif, ses accomplissements et les difficultés qu’elle a dû affronter.
Tout d’abord, une brève biographie de Bernadette Cinq-Mars s’impose. Celle-ci est mère de famille et est née en 1949. Elle fit un baccalauréat en enseignement en 1969, avant d’entamer une brillante carrière dans le monde de l’éducation. « Au fil de mes emplois, j’ai enseigné d’abord au primaire, puis au Cégep de Sherbrooke et à celui de Granby en technique d’éducation aux adultes. Ma dernière expérience dans l’enseignement fut en enfance inadaptée» confiera-t-elle.
Bernadette Cinq-Mars a intégré le CPE le P’tit Gadu en 1981. Cette femme d’exception a su consacrer son temps et sa jeunesse au service des autres, notamment, en milieu de la garderie. « Comme je suis au P’tit Gadu depuis fort longtemps, je peux dire qu’il s’yvécut beaucoup de changements, de projets et de défis. Cela a fait en sorte que j’y suis demeurée. », dit-elle, avant d’ajouter « Si j’avais eu un travail routinier, cela ferait longtemps que je serais partie! », pour signifier que l’inactivité n’est pas dans sa nature profonde. Femme proactive, elle a un constant souci de savoir si elle a quelque chose à apporter aux autres. Une attitude grandement marquée par de multiples implications auprès des organismes de la région de l’Estrie. Elle est, ou fut, membre de différents comités éducatifs de la région, dont trésorière à Ascot en Santé, membre du conseil d’administration du regroupement des CPE à Sherbrooke, représentante pour l’Estrie à l’association provinciale des CPE pendant quatre ans, pour ne citer que ceux-là.
En acceptant d’œuvrer définitivement au CPE le P’tit Gadu, Bernadette Cinq-Mars quittait l’enseignement pour être plus proche des enfants, et ce, en dépit de son travail de gestionnaire. « Même si je suis au bureau, les enfants viennent me dire bonjour. Ils viennent fouiner dans mon bureau pour voir s’il n’y a pas quelque chose d’intéressant. », susurre-t-elle avec une immense joie. « Je suis dans une ambiance où je suis en lien avec les 0-5 ans, avec leurs parents et un personnel qualifié.
Qui plus est, poursuit-elle, c’est une clientèle multiculturelle. ». Cette dernière en profite pour souligner qu’au P’tit Gadu, l’accent est surtout mis sur la qualité des services de garde offerts aux parents. « Nous pensons que tout se joue avant 5 ans. Dans cette optique, notre mission est de favoriser le développement global et le cheminement de l’enfant vers l’école. ». Cette une mission réussie pour Bernadette Cinq-Mars, qui peut donc partir à la retraite avec le sentiment du devoir accompli. « J’ai le sentiment de donner un enseignement de qualité aux enfants, si j’en juge les commentaires des parents. Je vais prendre ma retraite d’ici les deux ou trois prochains mois. Je partirai avec l’esprit tranquille et le sentiment d’avoir contribué au développement harmonieux des enfants! ».
Détenteur d’un permis du ministère de la Famille, le CPE Le P’tit Gadu dispose actuellement d’une installation de 78 places. Ce CPE projette d’ajouter une installation adjacente. Sous l’égide de son conseil d’administration, composé de neuf membres, cette installation sera mise en place par la personne qui prendra la direction du CPE Le P’tit Gadu après le départ de Bernadette Cinq-Mars. Ce conseil d’administration est là pour assurer la bonne marche du CPE, par la prise de décisions nécessaires en lien avec ses activités!