Geneviève Bruneau : intervenante éducatrice pour Famille Espoir

Denyse Tremblay, Regards, Sherbrooke, avril 2014

En 2004, Geneviève Bruneau devient intervenante éducatrice à temps partiel avec Famille Espoir. En janvier 2013, elle tombe à temps plein en remplacement d’un congé de maternité. Native de Sherbrooke, elle caresse le rêve de devenir enseignante en français au secondaire. Présentement, elle fait sa maîtrise en enseignement à l’UQTR, à Trois-Rivières : un cours à distance simultanée via ordinateur et webcam. Certaines fins de semaine, elle doit se présenter à l’université de Trois-Rivières pour des évaluations, des examens ou des exposés oraux.

Lors de ma rencontre avec elle, je lui ai demandé, pourquoi avoir choisi de travailler pour Famille Espoir? — « Et bien, il y a plusieurs raisons : j’adore la vie du quartier Ascot, car les familles sont attachantes, le travail est enrichissant, les gens ont une approche collective et communautaire. Bref, je me sens comme chez moi. » Mais saviez-vous que c’est une clientèle multiculturelle? — « Oui, et chacun apporte son expérience. » Quel genre de travail accomplissez-vous? — « J’aimerais vous parler du projet « Couleur en plein air » dont je m’occupe durant la période estivale avec trois ou quatre personnes. Cela fait tout près d’une vingtaine années qu’on se promène durant l’été sur différentes terrasses du quartier pour faire de la peinture en plein air avec les jeunes, bien sûr avec l’accord des propriétaires des lieux.

Expliquez-moi un peu cette activité. — « C’est un programme qui se fait le lundi à des endroits spécifiques, car on a cinq sites déterminés par nous, tel que la Coopérative des grandes familles (près de la rue Kingston), Famille Espoir, le HLM sur la rue Jogues, la place des Roseraies et le parc Belvédère. On apporte un panier d’épicerie rempli de matériel de peinture que nous fournissons gratuitement aux jeunes. On s’installe sur une terrasse et on fait de la peinture en plein air. C’est une belle activité que les jeunes adorent! » Je trouve cela très original et unique en son genre. Est-ce qu’il vous arrive d’avoir un suivi des jeunes ou de les revoir, lorsqu’ils quittent? — « Bien sûr! Cela fait dix ans que j’exerce ce métier à Famille Espoir, alors j’ai eu le plaisir de voir cheminer ces jeunes. Des années plus tard, ils reviennent nous dire bonjour, nous présenter leurs enfants ou leur famille. On ne peut pas couper les ponts avec eux après toutes ces années travaillées ensemble. Souvent, ils ont dû changer de quartier ou sont allés vivre dans une autre ville. J’aime beaucoup les revoir. » Peut-on dire que c’est comme lorsque les enfants partent de la maison? Elle dit en riant : — « Ça se ressemble, car ils volent de leurs propres ailes avec le bagage qu’ils ont accumulé et l’expérience qu’on leur a transmise. »

Vous avez un projet que vous caressez? — « J’aimerais continuer à travailler dans ce projet multiculturel. J’aime les jeunes et l’enseignement. » Merci madame Bruneau de m’avoir accordé cette entrevue qui fut spontanée et non prévue dans votre horaire. Lorsque je regarde le feuillet de Famille Espoir sur ce qu’ils offrent, j’y trouve tout un éventail d’activités comme des cafés causerie, de dîners rencontre, des ateliers pour les parents et les jeunes, sans oublier la halte-garderie et j’en passe… Alors j’invite les gens à contacter l’organisme Famille Espoir, afin de s’informer sur tout ce qu’ils offrent aux gens du quartier d’Ascot, comme le dit le slogan inscrit sur une affiche au local de Famille Espoir : « Une place pour moi! ».

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