Méli – mélo

Pola Paradis, Le Lien de Hébertville, mars 2014

Être optimiste, dans le monde d’aujourd’hui, n’est pas une chose facile; les médias n’en finissent pas de seriner des « nouvelles » toutes plus sombres les unes que les autres. Les expressions les plus courantes sont : mur – gouffre – déficit – meurtre – vol – détournement – menace – coupure – exploitation – augmentation des prix et j’en passe… C’est faire preuve d’inconscience maladive que de pavoiser dans pareille circonstance; c’est pourtant si facile de se fermer les yeux, de se complaire dans son monde étroit, de se satisfaire de son petit bonheur naïf quand, autour de soi, l’inquiétude, l’inconfort, l’insécurité font la loi…

Existe-t-il maladie plus inquiétante que le cancer? C’est un diagnostic à la mode et que l’on entend – hélas – que trop souvent. J’ai, dans mon voisinage, une personne affublée de ce mal qui répand la terreur et qui a choisi de se battre courageusement. Je l’admire pour son courage, la lutte qu’elle mène avec l’aide de sa famille; c’est, à mon humble avis, la seule et unique façon de vaincre un adversaire de taille, que les recherches médicales n’ont su éradiquer. Dame Cécile, vous êtes un modèle de résistance, de « façon positive » d’envisager l’adversaire, de lui tenir tête et, peut-être même, de le vaincre… Votre foi m’impressionne…

Je suis à lire un des cahiers de « Science et Vie » qui porte sur le paradis et l’enfer. Que voilà des sujets qui ne font pas recettes dans un monde où « l’on ne croit plus ni à Dieu ni au diable »! C’est curieux tout ce que l’on peut apprendre comme, par exemple, si le ciel et l’enfer ne sont que des fruits de l’imagination, comment expliquer la récupération du diable ou du ciel par le discours politique, le peinture, le roman, la musique, la bande dessinée, la publicité, les jeux vidéo… Les monstres ont la part belle et la mode, le romantisme noir font fortune, Satan est une « superstar » et la publicité se repaît de promesses paradisiaques… On parle de « l’enfer » du jeu… jusqu’aux parfums qui empruntent leur nom dans le grimoire de l’enfer… « La griffe du diable » se vend plus cher que l’ancienne « Tulipe noire », le vin baptisé « la Cuvée de l’Enfer » se vend mieux que l’ancien Saint-Georges et la musique des Rolling Stones (sympathy for the devil) est mieux cotée que du Serge Lama! Bref, les Hells Angels, comme les bières québécoises (La maudite, l’Eau bénite, etc.) et tout ce modernisme fait de récupération me donnent à penser qu’on s’inspire, sans gêne, de la religion tout en l’accusant…

Ce même cahier met en lumière les croyances païennes ou chrétiennes sur « la vie après la mort ». Enchanteur ou belliqueux, l’au-delà fascine et fascinera à moins que, comme dans les religions africaines traditionnelles, la mort ne soit qu’un simple prolongement de la vie. Il n’y a ni enfer ni paradis, mais, pour eux mourir, c’est naître dans le monde des ancêtres…

Mes propos sont de la couleur de l’actualité; « l’air du temps » sera plus gai quand les « nouvelles » le seront… En attendant la saison des miracles, je vous souhaite un FESTIBALLE joyeux et… vrai…

 

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