Léo Chapdelaine parle de son épreuve et de ses projets

François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 12 février 2014

Quelques semaines après le terrible incendie qui a complètement dévasté son commerce et sa résidence, il se retrousse les manches. Léo Chapdelaine, cet homme d'affaires de Saint-François-du-Lac connu entre autres pour son passe-temps, le saut en parachute, s'est confié à L'annonceur. Nous l'avons rencontré quelques semaines après l'incendie qui a complètement ravagé le bâtiment commercial et résidentiel dont il était le propriétaire.

M. Chapdelaine vivait à l'étage et travaillait dans le vaste atelier du rez-de-chaussée depuis plus d'une trentaine d'années. Avec son fils Robie, ils s'occupaient de l'entreprise de rembourrage et de fabrication de toiles de type industriel et commercial. « J'ai tout perdu », lance-t-il, ajoutant qu'il ne s'était jamais découragé. « J'étais fâché au début, mais il y a des gens qui vivent des malheurs bien pires que les miens. »

Ce qui l'a particulièrement touché pendant cette épreuve, c'est la solidarité et la sollicitude des gens qu'il connaît. Par exemple, le soir de l'incendie, une personne lui offre aussitôt un gîte. Une autre lui apporte un sac rempli de vêtements. Plus tard, un entrepreneur de Saint-François-du-Lac propose d'entreposer les matériaux qu'il doit racheter, le temps qu'il se trouve un nouvel endroit pour travailler.

Ce qui le préoccupe maintenant, c'est de rebâtir. « J'ai hâte que tout soit reconstruit et d'avoir un chez-soi. » En attendant, il s'affaire à l'aménagement d'un atelier temporaire, à partir duquel il pourra compléter les travaux pour le compte de ses clients. « Le plus difficile, c'est le manque d'équipement et d'inventaire immédiat pour le service. Avant, nous avions tout ce qu'il nous fallait à portée de main. »

S'il avoue son âge sans hésitation, il n'est toujours pas question pour lui de prendre sa pleine retraite. « J'ai 77 ans. J'aime ce que je fais. Pour d'autres, le travail, c'est comme une punition. Pour moi, mon atelier c'est comme mon salon. » Une des choses qui le peine le plus, c'est justement qu'il n'a plus d'endroit où bricoler. Léo Chapdelaine rappelle quelques-unes de ses réalisations, notamment des outils fabriqués de toutes pièces qui permettent d'améliorer la qualité de son travail. « J'aime bricoler. Je suis un patenteux. Mais je fabrique des choses qui sont toujours utiles, qui ont toujours une fonction. »

Quant à son passe-temps favori, M. Chapdelaine est trop affairé à relancer l'entreprise et reconstruire un bâtiment. « On parlera parachute plus tard ». Plusieurs le connaissent surtout à cause de ses exploits. Lui qui cumule maintenant près de mille sauts en parachute, il avait fait parler de lui à plusieurs reprises. Rappelons qu'il y a quelques années, pour fêter son soixante-quinzième anniversaire, il avait réuni un groupe de gens qui étaient allé faire un saut avec lui, du côté de Victoriaville.

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