Beaucoup de bruit pour pas grand-chose!

Pierre Shaienks, Autour de l’île, l’Île d’Orléans, janvier 2014

On a fait grand état il y a quelques jours sur les réseaux de télévision et dans les grands quotidiens de Québec d’une soi-disant importante annonce concernant le remplacement de l’actuel pont Taschereau et de notre futur lien avec la terre ferme. À nos questionnements, à la suite de ces «révélations», on nous avait assuré qu’il n’y avait aucune conférence de presse prévue et que c’est une simple rencontre usuelle de mise à jour entre les fonctionnaires et les élus de l’île qui était planifiée. Puis, «l’importante nouvelle(!)» est tombée en fin de journée: les Orléanais et Orléanaises devraient apprendre en 2014 quelle sorte de lien remplacerait l’actuel pont.

 

Un pas en avant… deux pas en arrière

 

C’est un peu de cette façon que les citoyens de l’île ont perçu cette dernière annonce, car le type de lien qui reliera l’île à la terre ferme n’est pas encore déterminé, selon le ministère des Transports du Québec, et les citoyens rencontrés depuis étaient tous d’avis que le gouvernement précédent (mais avec les mêmes fonctionnaires du ministère des Transports, peut-on comprendre) avait déjà établi que c’est un pont érigé à l’est de l’actuel pont qui serait complété vers les années 2022. On revient donc au scénario initial ou plutôt aux quatre scénarios déjà envisagés de pont conventionnel ou haubané, tunnel ou jetée. Beaucoup de bruit pour rien, comme le dirait Shakespeare!

 

Le préfet de la MRC comprend la situation 

 

À la suite de l’annonce, nous avons communiqué avec le préfet de la MRC, M Jean-Pierre Turcotte. Il s’est dit déçu de ne pas savoir encore définitivement quelle sorte de lien sera construit et à quel endroit précis il se situera, mais il ne blâme aucunement les fonctionnaires des délais occasionnés. Il ajoute que si la décision concernant le scénario choisi était prise en 2014, l’échéancier de 2022 pourrait être respecté. Il s’est dit convaincu personnellement que c’est le choix d’un pont et non un tunnel ou une jetée qui sera retenu et qu’il est plus sage d’attendre le résultat de toutes les études de faisabilité et de coûts. «Finalement, on en aura un plus beau», dit-il, en terminant, et en assurant que les responsables du ministère lui avaient confirmé qu’un entretien maximal prévaudrait pour le conserver en tout temps entièrement sécuritaire.

 

Opportunité électorale 

 

Un et deux font encore trois. Gouvernement minoritaire, élections en vue au printemps, peut-être. Annonce du choix final du type de lien, de l’emplacement, des coûts et de l’échéancier final pendant la campagne électorale? L’avenir nous le dira.

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