La patinoire du lac Connelly : Une même famille y veille depuis quatre générations

Bianca Sickini-Joly, Le Sentier, Saint-Hippolyte, janvier 2014

Quatre générations de la famille Brosseau ont offert et continuent, encore aujourd’hui, à donner de leur temps à la patinoire du lac Connelly pour rendre une multitude de gens heureux. La patinoire est entre bonnes mains avec la famille Brosseau. Je vous présente un peu d’histoire, car les techniques et outils pour déneiger la glace ont évolué au fil du temps. En voici des exemples.

1950 Le grand-père de Claude Brosseau utilisait la force des chevaux avec une pelle pendant les grosses tempêtes pour déblayer la neige de la patinoire.

1965 À l’époque de son père, c’était avec la force des bras qu’on enlevait la neige. Maintenant, c’est avec l’aide d’un tracteur souffleur que les patinoires sont déneigées. Souvent, des jeunes aident au dégagement de la glace. Voici l’évolution de la patinoire du lac Connelly au fil du temps

1970 Il y avait une patinoire et une petite cabane chauffée avec une fournaise à l’huile.

1974 Un petit pavillon est construit tout près de l’ancien. C’est à ce moment que Claude prend en main la vente de hotdogs, croustilles, etc. La patinoire n’était pas encore sous surveillance à cette époque.

1992 La patinoire du lac Connelly est entre les mains de Claude Brosseau, qui s’occupe désormais de l’entretien et de la surveillance.

2010 Le pavillon Maxime Gingras, connu sous ce nom depuis peu, est inauguré.

 

Aujourd’hui, de chez-nous et d’ailleurs

 

Des cartes de membre sont vendues pour la saison au coût de 15 $ par famille. Les patineurs proviennent des environs et même des jeunes de Saint-Jérôme viennent profiter de la belle glace du lac Connelly. Les hockeyeurs peuvent également emprunter un équipement de gardiens de but.

 

Des valeurs d’équipe et sociales

 

Des parties de hockey sont organisées par Claude Brosseau selon les catégories d’âge et le calibre des joueurs. Après chaque partie, un chandail d’une équipe de la LNH est tiré au sort. Claude est l’arbitre de ces parties, sauf un soir, où il est un joueur. C’est plutôt un jeune arbitre qui le remplace bénévolement. C’est d’ailleurs une des valeurs qui est véhiculée aux jeunes à la patinoire. En février, une journée plein air est organisée avec plusieurs cadeaux grâce aux 49 commanditaires qui encouragent cette belle initiative.

 

Du sport et du patinage libre

 

À l’époque du père Brosseau, c’est-à-dire dans les années 1960, les patineurs étaient de grands amateurs de hockey. Aujourd’hui, par temps ensoleillé, 200 personnes peuvent venir profiter de la belle patinoire.

 

Un projet : l’installation d’un toit

 

Il y a un projet qui flotte dans l’air. L’installation d’un toit sur la patinoire de hockey, ce qui pourrait allonger la saison d’un minimum de deux semaines. C’est un projet important que Claude souhaite réaliser prochainement. Pour y arriver, notre passionné a pensé à s’inscrire à l’émission le Banquier et jouer pour cette cause. Le cas échéant, la cause ne sera pas perdue!

 

Motivations chez la famille Brosseau

 

Claude Brosseau et sa femme adorent côtoyer les gens. Ceux-ci ont vu évoluer les gamins qui venaient jouer au hockey autrefois et qui maintenant, viennent avec leurs enfants. Le respect et la politesse sont des valeurs importantes au sein de la patinoire du lac Connelly. Malgré les 75 heures minimums par semaine de présence à la patinoire, ce n’est certainement pas une corvée pour la famille Brosseau. Le dévouement de Claude est inspiré d’Émile Beauchamp, un grand bénévole très apprécié qui s’occupait de la patinoire du temps où il avait 12 ans.

 

Ligue nationale et anecdotes

 

Tous les jeunes, ou presque, rêvent de devenir un joueur de la Ligue nationale de hockey. Yannick Veilleux a la chance de jouer pour les Blues de Saint-Louis. Claude l’a vu grandir à la patinoire du lac, il avait trois ans à ses débuts. Un autre ancien habitué de la patinoire, Marc-Antoine Desnoyers, a lui aussi percé dans la carrière de hockeyeur. Il a gagné un tournoi universitaire en Europe. Il y a quelques années de cela, deux jeunes se disputent et ne s’excusent pas l’un et l’autre. Claude les avisent qu’ils n’auront pas le droit de venir à la patinoire pendant trois jours. La saison était terminée et la patinoire tirait sa révérence jusqu’à l’hiver prochain. L’hiver suivant, un des jeunes lui téléphona et lui demanda :Est-ce que je dois attendre encore trois jours avant de pouvoir venir ?.

 

Un endroit familial pour s’amuser et socialiser

 

La patinoire du Lac Connelly est une place où les jeunes apprennent beaucoup, où ils tirent des leçons de vie. C’est aussi une deuxième famille pour les habitués de la place. Un des plus beaux sentiments que ce travail (entre guillemet) apporte à Claude, c’est assurément la fierté que cet endroit soit familial et que, peu importe l’âge, tout le monde puissent s’amuser.
 

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