Louis-Georges Loranger

René Grenier, Le Stéphanois, Saint-Étienne-des-Grès, janvier 2014

Louis-Georges LORANGER voit le jour le samedi 15 octobre 1921 à Saint-Thomas-de-Caxton. Il est le fils de Georges Loranger (1885-1954) et de Marie-Louise Carbonneau (1889-1933). Cette famille comptait une quinzaine d’enfants dont quelques-uns sont décédés en bas âge. Il est baptisé à Saint-Thomas-de-Caxton, le 16 octobre 1921; Eugène (Origène) Loranger et Florelda Matteau, oncle et tante, sont parrain et marraine.

Âgé de 11 ans, monsieur Loranger devient orphelin de sa mère Marie-Louise qui décède le 2 juillet 1933. Il s’unit avec Annette Berthiaume, et leur mariage religieux est célébré le samedi 10 juillet 1943 à Pointe-du-Lac. Ce couple aura six enfants : Marie-Paule, Jean-Louis, Maurice, Louise, Raymond et André. Le 21 août 2002 son épouse Annette meurt, Louis-Georges est âgé de 80 ans.

 

Beurrier, métier de famille

 

Au début de son mariage, monsieur Loranger pratique son métier de beurrier avec son frère Urbain, à Précieux-Sang, petit village de la rive sud de Trois-Rivières; ensuite, le couple Loranger-Berthiaume viendra s’établir sur la terre ayant appartenu au père de monsieur Louis-Georges, coin 4e rang et chemin Marcotte. La maison familiale actuelle a été construite en 1925, en remplacement de la maison d’origine située au même endroit; cette maison a gardé un cachet quasi identique depuis sa construction. Monsieur Loranger a opéré une beurrerie de 1946 à 1979 dans un immeuble adjacent au 330 4e rang; ce commerce avait appartenu à son frère Henri pendant 7 ans alors que son père en était le propriétaire pendant une trentaine d’années auparavant; cet immeuble a été converti en maison appartements à la fin des opérations. Il serait bon de mentionner que 5 frères sur 6 de la famille Loranger avaient obtenu leur diplôme de beurrier.

Au début, le transport se faisait en chevaux, autant la collecte de lait, de la crème, que la livraison du beurre. Monsieur Loranger, grâce à sa bonne mémoire, a déjà raconté une partie de ses mémoires à l’historien du coin, monsieur Jean-Guy Boisvert qui a pris bien soin de tout écrire pour ne rien n’oublier.

Étant propriétaire d’une terre non cultivée longeant le chemin Marcotte jusqu’aux limites du troisième rang, il décide d’y fonder un centre résidentiel, le Domaine Lavoie, en 1964. Ce nom provient de l’appellation donné par Poste Canada, le Poste Lavoie. En effet, le courrier était livré dans cette maison familiale pour la distribution aux gens de ce coin. Plusieurs noms, ayant rapport avec la famille Loranger, identifient le nom des rues de ce domaine.

 

Territoire

 

Monsieur Louis-Georges a vécu de grandes expériences avec son Snow mobile B12 de Bombardier, avant l’apparition de routes carrossables, en périodes hivernales; il se servait de ce véhicule pour la livraison de son beurre, mais aussi pour venir en aide aux citoyens en circonstances très spéciales. Il nous rappelle que l’électricité a fait son apparition en 1947.

À ses débuts, il livrait 60 caisses de beurre à chaque semaine alors que les commandes atteignaient 1 500 caisses lorsqu’il décida de vendre son commerce à monsieur Veillette, un autre beurrier du coin de Saint-Thomas-de-Caxton. Son territoire de livraison s’étendait de Louiseville jusqu’à La Tuque, sans oublier les grandes villes comme Trois-Rivières, Shawinigan et les alentours.

 

Anecdotes

 

La famille Loranger a vécu plusieurs péripéties dont celle de l’accident survenu lors d’une livraison à La Tuque au début des années 1970. Alors que le camion de livraison était conduit par un de ses fils, tout près de la ville de La Tuque, en période hivernale, le camion atteint une plaque de glace, dérape, et après plusieurs tonneaux, se retrouve à plus de 10 mètres plus bas que le niveau du chemin, près de la rivière Saint-Maurice; la récupération d’une centaine de livres de beurre fut difficile et les autres membres de la famille ont dû travailler fort pour sauver cette cargaison et récupérer le camion!

 

Personnage respecté

 

Monsieur Loranger, aujourd’hui âgé de 92 ans, a toujours été un personnage très respecté de ses concitoyens. Il fut un chef de file influant dans son entourage, autant dans toute la municipalité stéphanoise que dans sa paroisse religieuse de Saint-Thomas-de-Caxton.

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