Première maternelle 4 ans à temps plein

Johanne Fournier, GRAFFICI, Gaspésie, novembre 2013

L’école bois-et-Marées de Tourelle a vu sa clientèle rajeunir. Sept tout-petits, soit cinq garçons et deux filles, ont fait leur entrée à la maternelle quatre ans à temps plein. Un mois et demi plus tard, le constat est unanime : les enfants sont heureux et font des progrès. «Ça développe l’autonomie, estime l’enseignante de la classe, Rachel Vaillancourt-Lévesque. Je pense que les enfants sont heureux d’être ici. On a aussi un programme d’activités qui nous permet de bien les encadrer. Je vois déjà toutes les belles améliorations chez les élèves. Ce sont des enfants qui ont le goût d’apprendre. »

Cindy Vallée, dont la fille Marie-Claude fréquente la classe, se dit très satisfaite. « Ma fille arrive de l’école en chantant. Elle est contente de me dire qu’elle a appris de belles choses. Elle aime beaucoup son enseignante. Ça n’enlève rien au milieu familial, mais je la sens plus heureuse et plus épanouie d’être avec des enfants de son âge. J’ai fait le bon choix pour elle. »

« Les enfants se sont déjà adaptés de façon très positive, puis ont appris énormément, observe la directrice de l’école, Nathalie Proulx. Ça m’impressionne. » Selon Mme Vallée, qui est également éducatrice spécialisée à l’école Bois-et-Marées, sa fille a très bien vécu la transition entre la garderie en milieu familial et l’école. « Elle était prête. Elle m’en parlait souvent. Elle avait hâte d’apprendre. »

Cindy Vallée n’a pas remarqué de gros changements dans la vie de Marie-Claude, sauf dans les premières semaines, où elle revenait de l’école un peu plus fatiguée. La petite a également appris à attendre son tour. En tant qu’enfant unique, elle était habituée à obtenir ce qu’elle voulait sans délai. Selon la mère, la maternelle quatre ans développe ses habiletés sociales. « Vivre avec les autres et échanger, ça lui donne un gros plus. »

La méthode d’enseignement est bien différente des niveaux plus élevés. « Les enfants ne sont pas assis à un petit bureau, explique l’enseignante. Tout l’apprentissage se fait par le jeu, surtout le jeu symbolique : apprendre en faisant semblant. Ça développe beaucoup les habiletés sociales, la gestion de conflit et l’estime de soi. »

La directrice admet que certains parents étaient inquiets à l’idée d’envoyer leur enfant à l’école aussi jeune. « Mais quand ils ont vu la structure et comment on les encadre, quand ils ont vu l’enseignante et à quel point les enfants se mélangent bien aux autres dans la cour de récréation, les inquiétudes sont tombées », rapporte Mme Proulx. Comme l’école n’offre pas de service de traiteur ni de surveillance sur l’heure du dîner, la plupart des enfants sont conduits à la maison en autobus pour le repas. Les autres vont dîner dans un milieu familial. « Sur l’heure du dîner, pour le transport scolaire, ils sont jumelés avec des plus vieux, explique Nathalie Proulx. On a un système de parrainage pour les reconduire à l’autobus. On travaille pour la sécurité de nos enfants.»

Pour rassurer les parents, 10 rencontres sont offertes tout au cours de l’année. « C’est vraiment pour outiller le parent et pour travailler sur différentes questions qu’il se pose par rapport à la vie quotidienne de son enfant », décrit Mme Proulx. Les différents thèmes abordés touchent notamment la santé, l’établissement d’une bonne routine ou comment choisir un livre adapté à un enfant de quatre ans. Même si c’est sur une base volontaire, l’enseignante et la directrice ont été agréablement surprises de constater que tous les parents, tant les pères que les mères, avaient répondu à l’invitation de la première rencontre qui s’est tenue en août.

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