Un gars natif de la grande ville en amour avec les régions!

Ginette Larocque, L’Action de l’Est, Rimouski, octobre 2013

Il a une formation en lettres, en administration des affaires, un MBA obtenu à l’Université d’Ottawa. Un emploi en Beauce lui a donné le coup de foudre pour les régions et il a bâti son parcours parcours professionnel en fonction d’une «carrière géographique». Pas question de lui imposer un travail dans une ville qu’il n’aurait pas choisie! C’est la raison pour laquelle il a d’ailleurs quitté les Forces armées canadiennes, l’un des emplois qu’il a occupé au fil des ans.

Action: Qu’est-ce qui vous a incité à travailler à Rimouski?
René Paquette: Une offre d’emploi, parue dans le Soleil, tout simplement. J’étais à une étape de ma vie où je voulais changer de domaine d’activité. J’ai donc été engagé par la Fédération des clubs de l’âge d’or de l’Est du Québec le 6 février 2001. Je ne connaissais personne à Rimouski mais j’étais attiré par cette région du Québec. L’Association comptait alors 35 000 membres et le milieu communautaire demande des compétences en gestion car c’est une jungle, au même titre que le milieu des affaires: concurrence, compétition pour les fonds publics, recherche de partenaires financiers. J’avais auparavant été directeur de l’Office du tourisme pendant plusieurs années et j’ai aussi travaillé dans les principaux centres francophones du Canada: Québec, Montréal, l’Outaouais, les Maritimes et la Colombie Britanique. Je voulais un nouvel emploi, en région.

 

Action: Depuis votre entrée en poste, le nom de l’organisme a été changé pour Carrefour 50+. S’agit-il d’un nouveau virage?
R.P.: L’appellation «âge d’or» crée une rupture évidente avec les baby-boomers. La situation a changé, mais la mission de notre organisme demeure l’amélioration de la qualité de vie et les droits des aînés ainsi que l’intergénérationnel, ce qui touche tous les gens de 50 ans et plus. Nous avons pris le virage des réseaux sociaux et notre site internet est actualisé. La force concertée du regroupement nous a permis, entre autre, la mise sur pied de la Fondation Héritage 2000, ainsi que l’implantation en région du micro-crédit, qui aident les jeunes entrepreneurs de 18 à 35 ans à profiter de services professionnels et d’un coup de pouce financier pour leur permettre d’innover tout en demeurant en région. Notre organisme est d’ailleurs le champion provincial pour la mobilisation des membres, en proportion de la population. La Fondation Héritage a, à elle seule, permis de verser plus de 100,000$ en région. Notre association avec l’Action de l’Est, en 2011, nous permet également de faire connaître nos actions au grand public, tout comme celles de nos collaborateurs rédactionnels, qui oeuvrent dans le milieu communautaire régional. Nous désirons donner une voix aux gens de chez-nous qui font la différence dans le milieu.

 

Action: Je sais que vous êtes très en forme et que vous préférez la nature aux voyages dans le Sud: marche quotidienne, vélo, randonnée dans les sentiers Appalaches, marche de 200 km en pleine autonomie de Matane au Mont-Albert, Compostelle, pour ne nommer que quelques exploits. Hormis conserver la santé par l’exercice et une saine alimentation, quels sont vos projets personnels pour les prochaines années?
R.P.: Je considère primordial de continuer à bien vieilllir. Je n’envisage pas la retraite avant plusieurs années car pour moi le travail est indispensable pour contrer l’isolement. Je n’ai pas de hobbys qui me passionnent, tels le golf ou les voyages, et le travail me permet de maintenir une belle qualité de vie. D’ici trois ans, je prévois réorienter ma carrière et découvrir un autre milieu de travail. C’est certain que je ferai une visite aux bureaux des professionnels de Transition Emploi pour m’aider dans mes démarches. Entretemps, comme tout employé du milieu communautaire, je ne compte pas mes heures mais je suis heureux dans mes fonctions.

 

Action: Je présente toujours monsieur Paquette comme le père de L’Action de l’Est. Il a travaillé à former une équipe de gens compétents afin que le mensuel puisse publierde l’information citoyenne et aider ainsi le milieu en faisant davantage connaître leurs associations. Un homme de coeur, et d’Action!

 

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