Dévoilement d’une oeuvre d’art à la cathédrale de Saint-Jérôme

Valérie Lépine, Le Journal des citoyens, Prévost, le 17 octobre 2013

Une nouvelle oeuvre d’art créée dans une des alcôves de la cathédrale de Saint-Jérôme a été dévoilée le 27 septembre dernier. Issue d’un projet d’intégration artistique unique au Québec qui associe une municipalité et une cathédrale, l’oeuvre Le deuxième jour de Normand Forget s’inspire des thèmes religieux et s’intègre à l’iconographie de la cathédrale, mais elle évoque aussi les thèmes universels de paix, de réflexion et de réconfort.

En collaboration avec le Musée d’art contemporain des Laurentides (MACL) et la Paroisse de Saint-Jérôme, ce projet d’intégration artistique a pu être réalisé grâce à une contribution financière provenant d’une entente de développement culturel entre la ville de Saint-Jérôme et le ministère de la Culture et des Communications (MCC). Cette entente de développement culturel s’inscrit dans une volonté du MCC de stimuler les initiatives culturelles locales en s’associant aux instances municipales qui sont plusà même de connaître les besoins et les ressources de leur milieu.

En 2012, deux autres productions artistiques avaient déjà été intégrées au décor de la cathédrale : un retable fait d’aluminium réalisé par le sculpteur Pierre Leblanc et l’oeuvre Au commencement était le verbe de l’artiste Barbara Claus.

Le projet d’intégration de Normand Forget intitulé Le deuxième jour a été retenu parmi une trentaine de dossiers. Le comité de sélection a été séduit par le fait que l’artiste tenait compte dans son projet des deux oeuvres récemment intégrées à la cathédrale : les formes de ses sculptures rappellent celles du retable de Pierre Leblanc et ses thèmes font écho à ceux de Barbara Claus. L’oeuvre s’harmonise par ailleurs très bien avec le vitrail Ecce homo qui domine l’alcôve. Mentionnons aussi que M. Forget est un sculpteur québécois reconnu qui a participé à la création de plusieurs installations qui intègrent l’art à l’architecture dans des écoles, bibliothèques, parcs publics, etc.

Le deuxième jour fait non seulement référence au texte de la Genèse (où, le deuxième jour de la création du monde, Dieu sépare les eaux, libérant ainsi un espace pour la vie sur terre), mais aussi à de grands thèmes universels. Les sculptures d’aluminium brossé et de cuivre faites à l’emporte-pièce évoquent le ressac de l’eau, cette eau essentielle à la vie et symbole de purification. L’artiste a de plus repeint un confessionnal dont les portes ornées de verre antique sont éclairées de l’intérieur. Cette lumière se veut une source de réconfort et symbolise la Vérité que tout homme recherche.

Aux dires du prêtre modérateur de la cathédrale, M. Guy Sanscartier, les paroissiens sont très heureux des ajouts au patrimoine de l’édifice et voudraient que ces actions se multiplient. Ce que le MACL compte bien faire, puisqu’il a déjà commencé à exposer dans l’église des oeuvres issues de la collection de la Fondation du musée, question de mettre en valeur le talent des artistes des Laurentides.

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