Michel White, Le P’tit Journal de Malartic, le 16 octobre 2013
Le minimalisme n’est pas une idée nouvelle : les stoïciens et épicuriens, les bouddhistes, le mouvement de «la simplicité volontaire», des personnalités comme Lao Tseu, Henri David Thoreau, Gandhi… ont chacun à leur manière plaidé pour une vie simple centrée sur l’essentiel, loin des faux besoins. Il en faut peu pour être heureux. La course à pied qui connaît tout un engouement ces temps-ci, n’y échappe pas. Courir au naturel…pieds nus (barefoot) ou en chaussures minimalistes favorise une foulée médo-pied, loin de la foulée talon avec les chaussures maximalistes. Allez-y courez pieds nus sur votre plancher et vous poserez naturellement la plante de votre pied en premier. Tout à fait l’opposé des grosses chaussures à semelles super absorbantes.
Personnellement mon passage s’est fait suite à une blessure en 2011. Les pieds, ces merveilles biomécaniques engourdies par notre mode de vie trop moderne méritent-ils d’être libérés des faux besoins… Pourquoi ai-je changé ? Pour rester dans la course comme le font aujourd’hui les grandes marques qui suivent cette tendance. Mais attention! Ce passage doit se faire progressivement durant plusieurs semaines. Courir naturel exige une technique différente, une foulée plus courte et une cadence de 180 pas à la minute. Je me souviens des premières fois, oh combien douloureuses!
On redécouvre certains muscles qui étaient alors en congé forcé ! Vous désirez emboîter le pas ? Je vous conseille d’aller sur le site de la Clinique du Coureur, avec Blaise Dubois, physiothérapeute et conférencier réputé internationalement (www.lacliniqueducoureur.ca). Son travail repose sur plusieurs études au sujet des blessures et démontrant l’inutilité des chaussures maximalistes. On y retrouve même une nouvelle étude de Rouillon, Pierrot et Roussel qui soulève la question « Est-il réellement utile de porter un soutien-gorge de sport ? ». Ç’a l’air que non selon les résultats observés. Et même dans la vie courante… Preuve que le minimalisme peut ainsi s’étendre à de nombreux domaines de la vie.
Est-ce que Femen l’aurait déjà compris ? Ça c’est une autre histoire!