Inauguration de la sculpture « L’Esseulée» : Lutter contre l’intimidation

Guillaume Rosier, Le Trait d’Union du Nord, Fermont, le 7 octobre 2013

Le 20 septembre dernier, l'école Des Découvertes, la Polyvalente Horizon-Blanc et la Ville de Fermont procédaient à l'inauguration de la sculpture « l'Esseulée» de l'artiste Roger Langevin ainsi qu'à l'implantation des plans de lutte pour contrer l'intimidation et la violence dans les écoles.

Après la tenue d'une minute de silence à l'occasion de la Journée internationale de la paix qui avait lieu le lendemain, les responsables de l'activité ont dévoilé la sculpture. « L'Esseulée» représente trois personnages assis sur un banc: la victime, l'intimidateur et le témoin. L'espace entre les personnages est voulu. Il signifie que quelqu'un doit s'interposer. Ce quelqu'un est celle ou celui qui est attentif à ce qui se passe autour et qui a le courage de parler, de dénoncer ce qui n'est pas correct. « Tout étudiant a le droit de vivre et étudier dans un milieu sécuritaire sans avoir à craindre pour sa santé physique ou mentale» a déclaré Michel Baron, commissaire à la Commission scolaire du Fer.

Initialement, c'est un jeune qui s'est présenté au conseil de Ville avec une vidéo sur l'intimidation. Jacynthe Deschênes a parrainé le projet et convaincu la Ville de Fermont de l'approuver et de commander la statue. Il existe 12 sculptures identiques à celle inaugurée à Fermont. Celles-ci sont installées dans des municipalités à travers toute la province. Fermont a été la deuxième ville à faire une demande. En fibre de verre, le noyau de polyuréthane de la statue permet de renforcer sa solidité et éviter qu'elle ne sonne creux. Habituellement blanche, la couleur sombre de la statue de Fermont rappelle l'extraction du fer.

 

Engagement du sculpteur

 

« L'idée de lancer une campagne contre l'intimidation m'est venue à la suite d'un coup de fil. Une personne qui avait été intimidée dans sa jeunesse m'a suggéré de créer une statue pour commémorer le décès de Marjorie Raymond, jeune fille qui s 'était suicidée en 2011, et ainsi lutter contre l'intimidation» se rappelle Roger Langevin. Il précise: « L'intimidation est un problème qui me touche personnellement, ma fille ayant été intimidée lorsqu'elle était au secondaire. »

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