François Beaudreau, L’annonceur, Pierreville, le 25 septembre 2013
Huit films documentaires, projetés sur grand écran dans le confort d'une salle de cinéma, suivi de la rencontre des cinéastes qui les ont créés. Pauline Voisard nous propose de vivre cette expérience au Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre. Elle-même productrice et cinéaste, Mme Voisard assure la programmation des documentaires d'auteurs présentés, sauf exception, le premier jeudi de chaque mois, à compter de 19h30. Après chaque représentation, elle anime un échange avec l'auditoire en présence des cinéastes, qui viennent à la rencontre du public.
La présentation de la série est rendue possible avec le concours du Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre et la collaboration de Télé-Québec. Selon Pauline Voisard, la programmation 2013-2014 des documentaires est élaborée autour de trois grands thèmes. « Le premier, ce sont les faits de société, comme le vieillissement, la fragilité de l'être. Mais j'aime ça quand il y a une lueur d'espoir », commente-t-elle, ajoutant que les films sur l'art et la notion politique complètent la thématique des films choisis.
Notons que cette initiative est de retour pour une deuxième saison dans la salle de spectacle de Baie-du-Febvre. « Ce que nos cinéphiles m'ont dit à maintes reprises l'an passé : le documentaire nous permet d'entrer dans la réalité d'un sujet qui souvent nous échappe et quel privilège d'être en contact avec les réalisateurs, réalisatrices », souligne Mario Courchesne, directeur artistique du Théâtre Belcourt.
Le programme de la saison 2013-2014 commence en force le jeudi 3 octobre avec la présentation du film de Fernand Dansereau, intitulé « Le vieil âge et le rire ». Le réputé cinéaste pose la question de savoir s'il est possible de vieillir et d'être heureux. Des personnalités défilent notamment à l'écran, parmi lesquelles M. Dansereau lui-même ainsi que les comédiens Marcel Sabourin, Andrée Pelletier, Aubert Pallascio. À noter également le témoignage savoureux de Gérard Poirier.
Le 14 novembre, Pascal Gélinas vient nous montrer « Gratien Gélinas, un géant aux pieds d'argile». Le réalisateur pose un regard privilégié sur son illustre père, véritable pilier de la dramaturgie québécoise mais qui aura toujours vécu avec l'angoisse d'être rejeté. Le public de la région sera sûrement heureux de retrouver Pascal Gélinas, qui avait présenté au Théâtre Belcourt, en mai dernier, un autre documentaire touchant, « Huguette Oligny, le goût de vivre ».
Nadine Beaudet, une cinéaste en début de parcours, propose son premier long métrage, « Le cosaque et la gitane », le jeudi 5 décembre. « Elle nous amène vraiment en voyage », commente Pauline Voisard. Avec son film, Nadine Beaudet raconte l'histoire de Lev Chayka et relate celle des immigrants qui ont quitté l'ancienne URSS pour s'établir en Abitibi.
Après une pause du temps des Fêtes, la programmation reprend le 6 février 2014 avec « Godin », de Simon Beaulieu. Le documentaire porte sur l'homme politique et poète que fut Gérald Godin. « C'est un film qui permet de revoir une partie de notre histoire », assure Pauline Voisard. « Un film qui a raflé tous les prix à sa sortie. »
«À contre-courant », de Lisa Sfriso, le 6 mars, retrace l'ascension du parti Québec solidaire, depuis la fusion, en 2006, de l'Union des Forces progressistes d'Amir Khadir et du mouvement Option citoyenne de Françoise David. « C'est un film qui va audelà de la partisannerie. La cinéaste avait une complète liberté d'action », relate Mme Voisard. Un film sur l'art, qui suit les traces de Richard Ferron dans sa démarche créatrice. «Chercher Ferron», de Natalie Martin, est présenté au Théâtre Belcourt le jeudi 3 avril. La cinéaste accompagne l'artiste pendant plus d'une année, entre Baie-Comeau et Berlin, pour lever le voile sur son parcours artistique singulier.
Le 1er mai 2014, le public pourra apprécier le documentaire « Le combat silencieux » de Samuel Matteau. Le réalisateur signe un essai cinématographique impressionniste dans lequel il retrace le cheminement de sa mère, qui lutte contre le cancer, ainsi que sur l'évolution de la relation entre la mère et son fils. Pour Pauline Voisard : « là, on tombe dans l'art et la fragilité de la vie. C'est un film à la facture visuelle très intéressante ».
« Ceux qui sont là», de Martine Asselin, clôture la programmation, le 5 juin. « Un film sur la tendresse, sur l'amour», mentionne Mme Voisard. «C'est un film très, très touchant », souligne- t-elle. La cinéaste Martine Asselin fait pénétrer le spectateur dans l'intimité de sa famille comme dans celle des aidants naturels qui entourent son père.