Le journal de François Goudreault

Diane Clavet, Le Lavalois, Sainte-Brigitte-de-Laval, septembre 2013

En visitant l’exposition des objets anciens dans l’église de Sainte-Brigitte, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir le journal personnel de monsieur François Goudreault. Ce même François Goudreault qui tenait le petit restaurant près du lac au village, aujourd’hui le parc Richelieu. Ce casse-croûte saisonnier où l’on pouvait acheter un frite, un hot-dog et un coke pour 25 cents, était le rendez-vous préféré de la jeunesse des alentours. Bien des amourettes y ont pris naissance au son de la musique du jukebox. Que de souvenirs !

Monsieur Goudreault était un important cultivateur dont les terres s’étendaient de part et d’autre de l’avenue Sainte-Brigitte et se rendaient jusqu’à la rivière Montmorency. Il était marié à Blandine Thomassin et leur famille comptait 8 enfants. Selon mes recherches, il fut aussi maire pour un mandat de 2 ans de 1941 à 1943.

Monsieur François était un homme discret mais très débrouillard. Il savait tirer profit de ses terres pour bien faire vivre sa famille. Il cultivait des patates, vendait du bois de chauffage, élevait des animaux. Il louait aussi des terrains où les gens pouvaient se construire de petits chalets. En 1948, il a installé un petit réseau d’aqueduc pour lui et ses voisins. Puis en 1949, il a fait son lac où pour quelques sous, on pouvait pêcher ou faire de la chaloupe. Il a construit un petit restaurant sur le bord de celui-ci, restaurant qu’il a opéré pendant une dizaine d’années avant de le louer puis finalement de le vendre.

Sa fille Francine m’a raconté que son père avait comme habitude de noter tous les moments importants de sa vie dans son petit carnet noir. On peut y lire les dates de naissance de ses enfants, des mariages, certains décès, des achats comme premier réfrigérateur, poêle, télévision. Il inscrivait aussi les évènements marquants de la municipalité : (ex: incendie de la première église, construction de la nouvelle).

Lire le journal de François Goudreault, c’est comme revivre l’histoire de Sainte-Brigitte.

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