Une jeune rimouskoise vivra un expérience unique

Suzanne Tremblay, L'Action de l'Est, Rimouski, septembre 2013

À ce jour, un nom que très peu d'entre vous avez entendu. Chaque mois, à compter de septembre, elle nous acheminera une chronique pour nous faire partager l'expérience qu'elle vit depuis le début du mois d'août au Tadjikistan. Cette ex-république de l'URSS, située en Asie centrale, a des frontières communes entre autres, avec la Chine, le Pakistan et l'Afghanistan.

Qui est Laurence? Cadette d'une famille de trois enfants, née à Rivière-du-Loup. Sa famille s’installe à Rimouski en 1991, juste à temps pour qu'elle y entreprenne sa scolarisation. Elle fréquente les écoles Sainte-Agnès, Langevin et Paul-Hubert et obtient son DEC du CEGEP de Rimouski. Elle décide de poursuivre ses études en Sciences Po, à l'Université Laval, où elle obtient son baccalauréat. Elle est aussi titulaire d'une maîtrise de l'Université d'Ottawa dans le même domaine d'études. Elle avait préalablement obtenu un certificat en études russes de l'Université des Sciences Humaines de Moscou.

Avant même d'avoir atteint sa majorité légale, elle se retrouve en Europe de l'Est, en Slovaquie. Tout au long de ses études, elle obtiendra plusieurs bourses qui lui donneront l'occasion de participer différents stages ou expériences qui la branchent directement sur l’international : un stage en entreprise de 6 semaines à Moscou; un séjour de 4 mois à l'Ambassade du Canada à la Section des visas; du bénévolat à Moscou auprès de l'Armée du Salut pour venir en aide aux réfugiés et aux sans-abri. Elle a aussi obtenu un poste de stagiaire-rémunérée à la Section Immigration de la Délégation générale du Québec à New-York, puis a agi à titre d’observatrice lors du déroulement des élections en Ukraine avec l'Organisation pour la sécurité en Europe (OSCE). Pendant ses études de maitrise, Laurence a été coordonnatrice de la Chaire d'études ukrainiennes de l'Université d'Ottawa, tout en étant assistante de recherche et d'enseignement dans le domaine de l'immigration internationale.

Où va-t-elle? Le vendredi 2 août dernier, en partance de Toronto, Laurence s'est envolée vers Douchanbé vis Istanbul. Elle devait demeurer dans la capitale du Tadjikistan pendant une dizaine de jours, le temps de se procurer le visa régional qui lui permettra de se rendre à sa destination finale : Khorog (en tadjik : Xopyr), qui, en 2010, comptait 30000 habitants. Elle est la capitale du Haut-Badakhan, (Badakhchan signifie montagneux) province autonome du Tadjikistan, qui couvre 40 % du territoire du pays tout en ne représentant que 3 % de la population située à plus de 2 000 mètres d'altitude et près de la frontière de l'Afghanistan. Deux langues sont officielles au pays : le russe et le tadjik, langue qui appartient au groupe iranien, considéré comme un dialecte du Persan ou farsi. Laurence parle couramment le russe et vise à apprendre rapidement le tadjik.

 

Que va-t-elle faire dans ce coin de pays?

 

Le projet de Laurence s'inscrit dans le cadre d'un stage international parrainé par la Fondation Aga Khan Canada. Elle travaillera à l'Institut pour le développement professionnel (lPD) de la ville de Khorog à titre de chercheure en suivi et en évaluation de projets. Cet Institut, écrit Laurence, « vise l'amélioration des services éducatifs du pays en s'assurant que les enfants acquièrent les connaissances, les aptitudes et les valeurs leur permettant d'interagir efficacement avec le reste du monde et de devenir des membres actifs de la société civile. Plus largement l'Institut travaille à améliore la qualité de vie au Tadjikistan par des initiatives dans le secteur de l'éducation.

Est-il besoin de rappeler que cette ex-république de l'URSS est une des plus pauvres, que son PIB/habitant est d'environ 2 100 $ l’année (189e position mondiale; le Canada est en 21e position avec un PIB de 41100$/ année) et que près de 50 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté, le chômage est pratiquement inexistant. Par ailleurs, le taux de mortalité infant ile a considérablement baissé au cours des 10 dernières années pendant que l'espérance de vie à la naissance augmentait pour se situer à un peu plus de 65 ans. C'était quelques brèves informations préalables au suivi que nous fera Laurence, à qui nous souhaitons un fructueux séjour.

 

 

 

 

 

 

 

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