André Rancourt excelle comme magicien et ventriloque

Denyse Tremblay, Regards, Sherbrooke, septembre 2013

Natif de Sherbrooke et père de 5 enfants, cela ne l’a pas empêché de joindre le milieu artistique. André Rancourt est un artiste à « médiums multiples ». Dès l’âge de 17 ans, alors qu’il était au secondaire, il faisait ses preuves de débutant comme magicien afin de charmer ses compagnons de classe. De 1980 à 1982, il a été animateur de radio à CJRS. Il y sera durant 15 ans, en plus d’ajouter le métier de DJ, sans jamais laisser derrière lui la magie qui l’avait charmé dès son jeune âge.

Ayant l’aventure du métier dans l’âme, il a joué dans un film de l’ONF vers la fin des années 1970. Son parcours le conduisit à Stanstead, comme figurant dans le film de Bashar Shbib. Dernièrement, il était figurant dans un film américain qui s’est déroulé à Montréal, en conduisant une auto de collection appartenant à Pierre Jutras, ce qui lui a permis de jouer tout près du comédien Hug Jackman. Ce fut un succès, car le réalisateur du film lui a demandé s’il était disponible pour d’autres tournages.

Dites-moi monsieur Rancourt, votre dernier tournage était important pour vous? « Oui, j’ai adoré cela, mais ce n’était pas nouveau pour moi, un plateau de tournage. Surtout lorsque le réalisateur a dit le mot magique que j’attendais. » Quel est ce mot? En souriant, il dit : « C’est un terme anglais « It’s in the box », ce qui veut dire que la scène est parfaite. »  À part le domaine artistique, vous exercez un autre métier?« Oui, je travaille au Cégep de Sherbrooke comme agent de bureau administratif principal depuis 6 ans. » Je sais que cette année vous fêterez vos 40 ans de vie artistique comme magicien et ventriloque. Quel est votre gabarit sur votre parcours? « Je fais de la magie dite à proximité : de la magie avec un public tout près, ce qui est différent de la scène et je dirais que c’est comme Jean-Luc Langevin qui fait des tours de magie à la télé, car lui aussi fait cette magie dite à proximité. J’aime voir la réaction des gens. Je pratique tous les jours de nouveaux tours de magie, en plus d’être ventriloque (avec une marionnette). À l’automne, j’aurai ma page Facebook, où vous trouverez une rétrospective et un portfolio de mes 40 ans de carrière dans ce domaine. » Vous connaissez Alain Choquette? « Oui, j’ai même fait la première partie de son spectacle au Théâtre Saint-Denis à Montréal. Et j’ai une anecdote à ce sujet. » Vous voulez la raconter? « J’étais allé voir son spectacle et, à la fin, il avait un numéro qui semblait avoir un problème de séquence. Après le spectacle, je suis allé le rencontrer, car je faisais ce métier depuis des années. Je me suis présenté et lui ai proposé une solution. Il a été surpris et il l’a intégrée à son spectacle. » Wow! c’est tout un honneur pour vous!

« Par le passé, lorsque j’étais au secondaire, à l’école Saint-François, j’ai eu deux professeurs qui m’ont beaucoup aidé : M. Jean Mercier, en histoire, et soeur Rosa, en français, laquelle trouvait mes accessoires de magicien. » Vous avez un souhait? « Oui, un jour, j’aimerais rencontrer mon ami Facebook, qui fait de la magie comme moi. Il s’appelle Patrick Wan de Singapour. Nous partageons des vidéos. » Vous pensez être toujours magicien cela à votre retraite? « C’est certain, et je m’y prépare pour les dix prochaines années. Tant que je pourrai, je continuerai. J’aimerais travailler avec la relève et transmettre mes connaissances. » Il paraît qu’on vous surnomme « Le gentil magicien ». En éclatant de rire : « Oui, et cela me touche beaucoup. » Vous me dites un secret d’un de vos trucs? « Non, car c’est un secret! »

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