Irène Coursol : une vie consacrée à la musique

Amaury Luthun, Journaldesvoisins.com, Ahuntsic, août-septembre 2013

A 78 ans, Irène Coursol vit toujours à 200% sa passion pour la musique. À la retraite, elle continue aujourd’hui à consacrer quelques douze heures par jour à l’association qu’elle a créée en 2007 : Le Violon de Grand-mère.

Lorsqu’elle arrive à Montréal dans son enfance, Irène est plongée dans une culture qu’elle ne connaît pas. Sa tante lui transmet sa passion pour la musique. Elle apprend le piano, ainsi que le ballet. Une dizaine d’années plus tard, en 1955, Irène commence à travailler pour comme secrétaire et s’installe quelques temps dans le quartier. Malgré son travail, son intérêt pour la culture ne cesse de grandir. Elle continue d’étudier en parallèle, notamment l’histoire de l’art. Ne pouvant vivre sans musique, elle reprend vite la pratique du piano. On se demande donc pourquoi, la jeune pianiste de l’époque, a fini par vouer sa vie au violon?

 

Un père violoniste

 

Le père d’Irène était violoniste. « J’étais très intéressée par ce qu’il jouait, et je voulais apprendre le violon. Mais dans les années 40, toucher au violon de son père était impossible : j’aurais pu le casser, et ça aurait été très difficile pour lui d’en acquérir un autre », explique-t-elle. Bien des années plus tard, au début des années 2000, Irène revient vivre à Ahuntsic, après avoir passé une grande partie de sa vie à Laval, où elle a élevé quatre enfants. Cet amour enfoui pour le violon n’a jamais disparu, et persévérante et déterminée, Irène intègre à plus de 60 ans le collège Regina Assumpta, où elle peut enfin apprendre à s’exercer à cet instrument.

 

Laisser une trace pour ses petits enfants

 

Une question revient souvent à l’esprit d’Irène : comment laisser une trace de sa vie à ses petits-enfants? Le violon étant sûrement la chose qui la représente le mieux, elle décide de partager avec d’autres musiciens la pratique de cet instrument et ses pièces de musique, et lance Le Violon de Grand-mère. « Monbut, en lançant cette association, était d’aller chercher des musiciens du 3e âge qui ne touchaient plus à leur instrument. Je trou-vais ça triste et je voulais les emmener à s’exercer en groupe pour le plaisir. C’était aussi un moyen pour moi de montrer à mes petits-enfants qui je suis vraiment » confie Irène.

 

Le Violon de Grand-mère
 

Dès son lancement, Le Violon de Grand-mère connaît un franc succès. Au fil des ans, l’association grandit et compte aujourd’hui une centaine de membres. En plus des répétitions qui ont lieu chaque samedi matin, une multitude d’activités sont organisées : concerts, remises de prix dans les écoles de musique, rencontres et présentations dans les écoles… Irène informe les membres de son association au moyen d’une revue qu’elle rédige et met en page elle-même!
 

Irène a un rêve…
 

Irène est très attachée à l’arrondissement d’Ahuntsic et ne compte pas le quitter de sitôt. « Ahuntsic, c’est ma place ! Je voudrais juste que l’accent soit encore plus porté sur la musique, car elle adoucit les moeurs », dit-elle, en souriant. Elle a un rêve : un nouveau local pour son association. Et déterminée comme elle est, elle ne veut pas n’importe quelle salle! « Je veux avoir une maison Et j’exagère peut-être un peu, mais j’aimerais que cette maison soit au bord de l’eau. Je sais qu’il existe ce type de maison qui ne sont pas occupées dans le coin », poursuit-elle. Souhaitons que ce rêve se concrétise !

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