Sylvie Dupont, Contact, Témiscaming, le 21 aout 2013
Les députés conservateurs des comtés respectifs de Carleton-Mississipi Mills et Nipissing, Jack MacLaren et Vic Fideli, étaient de passage à Témiscaming, le 15 août dernier, afin de promouvoir l’adoption du projet de loi 80 par l’assemblée législative de l’Ontario.
Ce projet de loi vise à restreindre le marché ontarien de la construction aux travailleurs québécois qui profitent de la politique de libre mobilité de l’Ontario. Installés sur l’ile du Long-Sault, l’usine de Tembec en arrière-plan, les députés ont posé avec une pancarte sur laquelle était inscrit «Fairness is a 2 way street» (la justice n’est pas à sens unique). Cette action de visibilité avait pour but de contraindre le gouvernement du Québec à entamer les discussions avec celui de l’Ontario afin de faciliter l’accès du marché québécois aux travailleurs ontariens de la construction.
Le maire de Témiscaming, Philippe Barette, qui les accompagnait lors de ce point de presse, abonde dans le mêmesens. Selon lui, la Ville de Témiscaming doit présentement payer le gros prix pour faire venir des ouvriers qualifiés de Val-d’Or ou de Rouyn. Il est convaincu que cette main-d’oeuvre serait disponible à moindre coût dans la ville de North Bay située à 50 minutes de route de Témiscaming comparativement à Val-d’Or qui se trouve à quatre heures de distance.
«Nous voulons offrir à nos résidants le maximum de qualité de services à un coût minimum. Pensez-vous qu’à North Bay ils font venir une compagnie de Toronto pour une réparation sur le gaz naturel? Il y a des employés qualifiés à North Bay qui pourraient venir travailler ici s’il n’y avait pas toutes les embûches administratives», a conclu le maire qui souhaite depuis longtemps une forme de libre-échange entre les deux provinces en raison de la situation géographique de Témiscaming. Les députés de Queens’ Park voteront le 12 septembre 2013 sur le projet de loi 80.