Les rendez-vous Art-Thé de juillet

Valérie Lépine, Le Journal des citoyens, Prévost, août 2013

Les 21 et 22 juillet derniers se tenait à la salle polyvalente de la gare de Piedmont le deuxième rendez- vous Art-Thé de l’été. Les artistes Colette Gendron et Suzanne Jean y présentaient leurs tableaux, des oeuvres ayant en commun le mouvement, la vivacité chromatique et l’abstraction.

 

Colette Gendron : Art numérique

 

Colette Gendron a une formation académique en art et a travaillé entre autres comme graphiste à l’ONF. Il y a une quinzaine d’années cependant, elle a décidé de se consacrer pleinement à son art : elle voulait plus de liberté pour expérimenter et pour exprimer ses aspirations artistiques. Elle a aussi suivi plusieurs formations dans le domaine du multimédia pour explorer les possibilités de combiner sa vision artistique à la sphère numérique.

Ainsi, dans sa série intitulée Territoires imaginaires, l’artiste compose ses oeuvres à partir de toiles peintes dans le passé, qu’elle retravaille avec le logiciel Photoshop. Il en résulte des toiles abstraites et colorées, au dessin très fluide. Certaines peuvent rappeler des photos prises au microscope, des cartes géographiques imaginaires ou des images du cosmos. Mme Gendron dit que, pour concevoir ses toiles, elle adopte une approche très ludique et qu’elle se permet de « jouer » à la géographe ou à la scientifique. Elle a beaucoup de plaisir à suivre ses fantaisies et elle construit ses tableaux sans se soumettre à un objectif précis.

 

Suzanne Jean (Suli) : Abstraction et recherche chromatique

 

Le parcours artistique de Suzanne Jean débute en 2004 avec des cours d’aquarelle durant lesquels elle explore les possibilités du dessin figuratif. En 2005, elle vient vivre à Saint-Sauveur et rencontre Caroline Archambault, artiste-peintre qui lui fait découvrir la magie de l’abstraction. Ses exercices au fusain, à l’encre ou à l’acrylique ainsi que ses expérimentations avec le collage lui font découvrir d’autres avenues créatrices.

Pour peindre, Mme Jean s’inspire de la nature, des jeux d’ombre et de lumière et des possibilités infinies des combinaisons de couleurs. Elle affectionne aussi particulièrement l’utilisation dans ses toiles du papier japonais, appelé «masa», qui donne du relief à ses compositions. Elle essaime par ailleurs certains de ses tableaux de caractères japonais. Il se dégage de ses toiles une sensation de fluidité et de spontanéité soutenue par des couleurs vives et profondes.

Les deux artistes rencontrées semblent profondément passionnées par leur art et disent toutes les deux que leur travail artistique a changé leur regard sur le monde. Tout peut ainsi devenir source d’inspiration.
 

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