Louise Leboeuf, Le P’tit Journal de Malartic, le 3 juillet 2013
L’Institut national de santé publique du Québec a reçu le mandat du directeur de la santé publique en région, le Dr Réal Lacombe pour entreprendre des études de surveillance en regard du bruit, de la qualité de l’air, de la poussière et de l’émission de gaz toxique, le NOx, produit par l’exploitation de la mine Osisko. Le Dr Réal Lacombe a également demandé une étude psychologique et sociale.
L’objectif est de dresser un portrait des changements survenus depuis 2006 et de constater les effets de ces changements pour les résidants de Malartic et pour ceux qui habitent dans un rayon de 3 à 5 km de la mine Canadian Malartic.
L’approche retenue pour l’étude est de réaliser des entrevues individuelles. « On veut savoir comment cela a été vécu et qu’est-ce qui s’est passé », précise la chercheure Geneviève Brisson. Catherine Morin- Boulais, chercheure et membre du comité de cette recherche, passera le mois d’août à Malartic afin de réaliser une cinquantaine d’entrevues individuelles. Elle habitera au presbytère. Les entrevues resteront confidentielles et se dérouleront sous forme de discussion. Pour s’inscrire, on doit avoir 18 ans et plus.
Groupes de répondants
Les chercheurs ont ciblé des groupes de personnes: les travailleurs chez Osisko, les entrepreneurs, les nouveaux arrivants depuis 2006 et les gens déménagés qui ont quitté Malartic depuis 2007. « On recherche différents vécus», ajoute Geneviève Brisson. Un des volets vise à faire le portrait des éléments qui amènent les gens à mieux faire face aux changements dans un contexte de développement social, soit la résilience.
Après la cueillette d'informations
Après la cueillette d’informations du mois d’août, l’équipe de recherche procédera au classement et à l’analyse. Il se peut qu’un volet soit ajouté pour inclure les élèves de l’école secondaire Le Tremplin.
L'équipe prévoit déposer son rapport au directeur de la santé publique à l’été 2014 et elle sera publiée et présentée à l’ensemble de la population de Malartic à l’automne 2014. « On souhaite bien faire un suivi durant toute la vie de la mine», mentionne Geneviève Brisson.
Cette recherche diffère et complète celle de la Chaire de recherche des petites collectivités réalisée l’an dernier. Les répondants n’auront pas de questionnaire à remplir.