Festivoix : 20 ans de divertissement et de développement durable

Matthieu Max-Gessler, La Gazette de la Mauricie, juin 2013

Événement incontournable de l’été en Mauricie, le Festivoix rassemble et anime les foules depuis déjà 20 ans. En plus d’offrir une programmation variée, qui sait répondre aux goûts musicaux de tous les publics, le festival musical se démarque par plusieurs actions et gestes écologiquement et socialement responsables dans son organisation. Une mission de responsabilité citoyenne, toujours avec le but de divertir, que s’apprête à relever une fois de plus le Festivoix en 2013.

Pour son 20e anniversaire, les organisateurs du Festivoix comptent bien en mettre plein la vue aux festivaliers, à commencer par une programmation bien particulière. «On a beaucoup de concepts intéressants, se réjouit Stéphane Boileau, directeur général du Festivoix. On va avoir les Colocs, avec des chanteurs qui vont se succéder pour remplacer Dédé Fortin, Diane Dufresne avec les Violons du Roy, un concept en exclusivité au Québec, Loco Locass, Karim Ouellet et Random Recipe et le 1er juillet, Lisa Leblanc avec Les Trois Accords.»

M. Boileau et son équipe ont également mis les bouchées doubles sur les mesures de développement durable. Le nombre de «vélos-taxis», concept implanté l’an dernier pour permettre aux festivaliers de se déplacer écologiquement d’une scène à l’autre, va doubler pour l’édition 2013. Le nombre de navettes de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) va lui aussi augmenter. De plus, pour une deuxième année, des spectacles seront présentés dans cinq centres de soins de longue durée. Finalement, 900 bracelets d’accès journalier seront distribués par des organismes communautaires dans les quartiers défavorisés de Trois-Rivières.

Ces efforts ont notamment valu au Festivoix le prix «Transports» du Gala 2013 des événements écoresponsables. «On continue de l’avant en en faisant toujours un peu plus pour l’environnement, explique M. Boileau. Ce faisant, on demande aux gens de devenir des écofestivaliers.»

L’expérience du Festivoix sera également renforcée par l’installation d’un second écran géant pour la grande scène. Le village des artisans, quand à lui, sera de retour à la place du Flambeau. Il avait été relocalisé au parc Champlain l’été dernier à cause de travaux. Finalement, les festivaliers épicuriens seront servis, promet M. Boileau. «On a innové là-dessus, avec des traiteurs dont Sushi Taxi et Olive et Papaye. On va aussi doubler la superficie du Bistro SAQ. Ça va être très intéressant pour les festivaliers.» Par ailleurs, les sites ouvriront cette année une demi-heure plus tôt, soit à 17h.

Si le succès du Festivoix n’est plus à prouver après deux décennies à innover et époustoufler les foules, pas question pour ses artisans de s’asseoir sur leurs lauriers. «Le festival est à la croisée des chemins, estime son directeur général. On a eu de très beaux succès et ça en sera sûrement un encore cette année, mais il faut se remettre en question pour rester en haut. Pour rester novateurs, il faut sortir de notre cour.» Si les projets de M. Boileau vont bon train, une délégation du Festivoix devrait se rendre en Europe pour y voir les pratiques du milieu événementiel et tisser des liens avec ses responsables.

Après un essai en 2012, M. Boileau caresse toujours le projet d’ajouter une nouvelle Voix à l’éventail déjà bien garni du Festivoix : les Voix Métal. Une nouveauté qui pourrait peut-être voir le jour l’an prochain, espère-t-il. L’organisateur travaille aussi sur un autre projet, celui des Voix Sacrées, qui pourraient être présentées à l’Église Saint-James.

Le Festivoix continue d’être aussi présent sur la Toile et les réseaux sociaux, des canaux de communication que Stéphane Boileau juge essentiels. «On essaie de communiquer avec les festivaliers par notre blogue, Facebook, Twitter et Youtube. On essaie d’augmenter le niveau de communication avec eux, on est toujours en mode écoute.» L’événement a aussi fait son entrée sur Pinterest et Instagram, «une occasion de plus pour les festivaliers d’interagir avec nous», affirme M. Boileau. Cette interaction avec le public sera également présente pendant l’événement. En effet, un «disc jockey» sera installé dans une petite tour près de la scène principale pour faire patienter la foule entre deux spectacles. Les festivaliers pourront lui transmettre leurs demandes spéciales.

Stéphane Boileau se réjouit également que le festival soit aussi apprécié par la population mauricienne. Cette appréciation se traduit, selon lui, par l’augmentation des ventes de passeports pour cette année et des sondages commandés par son équipe qui montrent que l’événement figure parmi les plus aimés en Mauricie.

Le directeur général de l’événement souligne toutefois le rôle immense de toute son équipe de bénévoles dans le succès de l’événement. Un service de taille qui leur est rendu notamment en leur envoyant en exclusivité certaines nouvelles et informations sur l’événement avant qu’elles ne soient diffusées au grand public.

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