Germaine Beaumier Francoeur, dévouée pour sa paroisse

La rédaction du journal, La Gazette, Mauricie

Certaines personnes travaillent toute leur vie dans l’ombre. C’est souvent le cas des bénévoles qui donnent de leur temps aux autres et dont l’engagement n’est pas toujours souligné comme ils le méritent. C’est le cas de Germaine Beaumier Francoeur, bénévole depuis plus de 60 ans pour sa paroisse et 36 ans pour la protection des oeuvres du peintre Ozias Leduc.

(MMG) Si «le travail c’est la santé», pour Germaine Beaumier Francoeur, secrétaire- trésorière du Comité de protection des oeuvres d’Ozias-Leduc, le bénévolat contribue sans doute à sa longévité.

Dès son enfance, elle s’implique dans sa paroisse, Notre-Dame-de-la-Présentation, à Shawinigan, d’abord dans l’entretien de l’église. Puis, le curé lui demande de compter l’argent de la quête. De fil en aiguille, elle s’implique de plus en plus. Alors qu’elle commence ses cours à l’École commerciale, on lui demande d’assister aux réunions des marguillers (administrateurs de la Fabrique d’une église) et d’en faire les procès-verbaux.

Pour Mme Beaumier Francoeur, s’engager va de soi et ce, depuis plus de 60 ans. «Je suis chanceuse dans la vie : j’ai eu de bons parents, un bon conjoint, de bons enfants et la santé, explique-t-elle. C’est ma façon de dire merci à la vie.» D’autant plus que sa famille l’a toujours encouragée dans son bénévolat. «J’ai eu un mari qui m’a toujours soutenue et mes enfants m’ont toujours dit de continuer. Ils voient bien que ça me rend heureuse!»

 

Engagée pour la protection du sacré… et de l’art

Le plus grand accomplissement de Mme Beaumier Francoeur, bien qu’elle n’aime pas être mise de l’avant, est son travail pour la préservation des oeuvres du peintre religieux Ozias Leduc, qui a décoré plus de 30 églises au Québec, dont celle de Notre-Dame-de-la-Présentation.

En 1977, lorsque le curé de l’époque décide de mettre sur pied ce qui va devenir le Comité de protection des œuvres d’Ozias Leduc, la Shawiniganaise est tout de suite approchée pour en faire partie. Grâce au travail du Comité, les tableaux exposés dans l’église sont nettoyés et protégés.

Mais le travail n’allait pas s’arrêter là. En effet, Mme Beaumier Francoeur et les autres membres du comité ont redoublé d’efforts pour faire connaître l’église et ses oeuvres au grand public. Celle-ci est désormais ouverte aux visiteurs de juin à septembre chaque année. Par ailleurs, une nouvelle dimension a été donnée à la messe du dimanche, avec la présence d’artistes qui viennent les animer par leur musique. «On veut continuer à préserver ce qu’on a, explique Mme Beaumier Francoeur. On essaie aussi toujours de trouver une manière d’attirer des gens et ça marche.»

 

Bénévole à tout faire

Germaine Beaumier Francoeur est une sorte de «bénévole à tout faire» pour sa paroisse : envoi des lettres et cueillette des dîmes, comptabilité, prévisions budgétaires, etc. «C’est précieux pour un curé, d’avoir des gens qui travaillent en paroisse, surtout que le nôtre doit en couvrir plusieurs. Ça lui permet de se concentrer uniquement sur son travail, il n’a pas à se soucier de l’entretien des bâtiments et du financement. »

Si le bénévolat apporte beaucoup de satisfaction à Mme Beaumier Francoeur, elle constate malheureusement que la relève n’est pas au rendezvous. «Je suis prête à montrer aux gens mon travail pour qu’ils prennent la relève, mais personne ne semble prêt à le faire.

J’ai déjà accompagné une jeune fi lle que ça intéressait, mais elle n’est pas restée. Mais je comprends, même si ce n’est pas si demandant, ça exige quand même des efforts.»

En attendant qu’un jour, peut-être, quelqu’un reprenne le flambeau, Germaine Beaumier Francoeur le porte toujours aussi fièrement, tant que faire se pourra!

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