Madame Ghislaine Dupont nous dévoile ses talents d’artiste et nous ouvre les portes de son jardin secret !

Denyse Tremblay, Journal Regards, Ascot

Native de Saint-Hyacinthe, madame Dupont possède une feuille de route incroyable. De 1978 à ce jour, elle a suivi les cours suivants : bureautique, formation en entreprenariat, secrétaire de direction, gérante du dépanneur des Résidences Soleil de la rue Frontenac, commis comptable, agente d’assurance, ce qui l’amènera à voyager, matin et soir, entre Sherbrooke à Drummondville pendant six mois. Enfin, elle se dévoua bénévolement pour la

Maison de la famille sur la rue Victoria. Puis, elle décida de changer complètement de carrière pour devenir artisane. L’une de ses deux enfants, sa fille Geneviève, a suivi ses traces comme artiste peintre, en faisant un bac en arts. Comme dit le dicton : Telle mère, telle fille!

En 2012, madame Dupont décida de suivre des cours de peinture avec Marie-France Trépanier de Franco-déco. Je lui ai demandé pourquoi avoir décidé de changer complètement de carrière. En souriant : « Je voulais être mon propre patron, j’adore tout ce qui est manuel et je veux continuer à apprendre dans le domaine artisanal à tous les niveaux. »

Lors de ma rencontre, elle m’a montré les oeuvres qu’elle a créées : peintures, tricots, créations de motifs sur lampe, dessins sur pots, assiettes décoratives et j’en passe… Dite-moi, madame Dupont, pourquoi ce goût si prononcé de vouloir créer ? « J’adore cela, et étant donné que je n’ai pas confiance en moi, cela m’aide à me valoriser et à ressentir ce sentiment de confiance à travers mes oeuvres. » Mais vous avez tellement de talent que la confiance se lit à travers tout ce que vous faites…

Quand avez-vous découvert ce goût de l’artisanat? En me regardant, les yeux brillants de joie, elle me confia : « Dès l’âge de 15 ans, j’apprenais les techniques de base du tricot en faisant des petits carrés et ma mère me demandait pourquoi je faisais tout cela et à quoi cela servirait? » Et éclatant de rire : « J’en ai fait des quantités incroyables. » Mais pourquoi? « Bien, le premier article que j’ai fait était une petite sacoche, suivi d’un poncho, d’un chandail avec un dessin de Goldorak, car j’avais suivi des cours de tricot à la Boutique Doigts de Fée sur la rue Belvédère, par madame Marcelle Gagnon. »

À part tout cela, qu’est-ce que vous aimez faire? « J’adore la lecture, tricoter en écoutant la télé (en riant) et peindre ce qui me fascine beaucoup. » Vous aimez les voyages? « Je dirais oui et non, mais ce qui m’intéresserait vraiment, ce serait aller visiter l’Europe ou l’Espagne, mais pas les plages du sud. » Vous me donnez l’impression d’être une personne qui aime jouer des tours. « Effectivement, j’ai déjà joué beaucoup de tours, mais présentement, mon partenaire de vie, Pierre Jutras, adore me surprendre le 1er avril avec son poisson, et ça marche à tous les coups! » Comment cela? En éclatant de rire et en lui jetant un coup d’oeil : « Lorsqu’il me dit des choses, tout cela à l’air tellement vrai, que je le crois et je me fais prendre… » Vous semblez bien ensemble? « Oui, car nous avons le respect et la complicité entre nous. » Qu’est-ce qui vous rend triste? « L’incompréhension et l’indifférence face à moi, c’est pour cela que je suis des cours. » Ce qui vous rend heureuse à part la peinture? « Mes enfants et mes petits-enfants, mes amies lorsqu’on va manger au restaurant, aller marcher en regardant la nature. » En terminant, vous avez une petite anecdote à me compter? « Bien sûr, j’ai appris à patiner avec un petit banc sans dossier, que je poussais sur la glace pour m’aider. C’était mon père qui m’avait fabriqué ce banc et donné cette idée. Aussi, je me souviens quand j’étais petite, à la

Saint-Jean-Baptiste, mon père faisait des feux d’artifices. J’étais en pyjamas sur le balcon et je regardais cela avec émerveillement. »

 

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