Une autre statue de saint sous la gouge de Benoi Deschênes

Jean-Guy Toussaint, L’Attisée, Saint-Jean-Port-Joli

Une statue grandeur nature en noyer cendré représentant sainte Kateri Tekakwitha a été commandée au sculpteur Benoi Deschênes pour la paroisse Kateri Tekakwitha Arboriginal Catholic de Winnipeg.

Le pape Jean-Paul II l’a béatifiée en 1980. Benoi XVI l’a déclarée sainte le 21 octobre 2012.

Kateri est la première indienne bienheureuse du continent nordaméricain. Elle est née en 1656 à Ossernenon, Auriesville, New York, d’une mère algonquine chrétienne et d’un père agnier. Les Agniers, Algonquins, Iroquois ou Hurons étaient des tribus d’Amérique du Nord.

Suite à une épidémie de petite vérole en 1660, Kateri perdit son père, sa mère et son petit frère. Elle échappe à la mort, mais la maladie a handicapé sa santé. Elle s’installe un peu plus tard sur la Rive-Nord de la Mohawk. En âge de se marier, elle refuse de prendre mari malgré l’insistance et la ruse de force du chef du village et de sa famille pour la faire fléchir. Son plus grand désir est de devenir chrétienne, de recevoir le baptême et de consacrer sa vie à Dieu. Un secret qu’elle confie à Jacques de Lamberville, jésuite, de Gendaouaqué qui l’oblige à suivre la voie des catéchumènes. Baptisée à Pâques en 1676 du nom de Catherine, en iroquois Kateri. Elle a vingt ans. En 1677, elle évite la persécution de son canton et s’évade pour aller vivre à la mission Saint-François-Xavier, sur le Saint-Laurent. Sa douceur inaltérable, son humilité, sa bonté et sa bonne humeur gagnent rapidement le cœur de toute la population. Elle assiste à la messe tous les jours et mène une vie de prière.

Au début de 1680, sa santé s’altère davantage à la suite d’une course avec des compagnes à La Prairie par un jour de grand froid. Elle reçoit le saint Viatique. Le lendemain, elle murmure « Jésus, Marie », puis décède. Elle n’avait que vingt-quatre ans. En moins d’un quart d’heure, son visage devient d’une beauté à ravir les missionnaires et tous les siens présents. Sources : Le père Chauchetière.

Depuis plus de trente ans, de l’art profane au portrait, la réalisation de plusieurs statues a été confiée au sculpteur Benoi Deschênes : Alphonse Desjardins, Joseph Allamano, saint Jean-Vianney, Marguerite d’Youville, Élizabeth Bruyère, Marie-Léonie Paradis, Mère Marie-Catherine-de-Saint-Augustin, le frère André, saint Charbel et plusieurs personnages bibliques. Lorsque Rome canonise une personne, un sculpteur est mis à contribution.

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