Jean-François Gerardin, Le Lavalois, Sainte-Brigitte
Dans le cadre de son 150e anniversaire, Sainte-Brigitte accueillait les 35 musiciens des Voltigeurs de Québec. Doyenne des formations musicales de Québec, celle-ci incarne les qualités d’honneur et d’excellence qui furent, de tout temps, la marque des Voltigeurs. Il s’agit du plus ancien régiment canadien-français qui vient tout juste de célébrer son 150e anniversaire de création ( 7 mars 1862).
L’événement s’est déroulé le 9 février dernier, à 20 h dans notre église. Le célèbre groupe musical créé en 1866 était sous la baguette dynamique du capitaine François Dorion, d’abord percussionniste, puis chef d’orchestre et directeur musical depuis 1997.
François Dorion
Ce diplômé en éducation musicale de l’Université Laval a enseigné la direction d’orchestre à l’École de musique de la Réserve des Forces Canadiennes. Il est professeur de musique au Séminaire Saint-François, directeur de l’Harmonie de Charlesbourg, orchestre qu’il fonda en 1993. Avec ses 2 groupes, monsieur Dorion a déjà réalisé 5 albums. En 1993, il est allé suivre au Domaine Forget un stage en direction d’orchestre de Otto Werner Mueller, chef émérite et professeur à New York; en 1997, il participe à un autre stage en direction d’orchestre à Ithaca, New York. Sa présence intense lors du concert, sa gestuelle dynamique et sensible de même que son efficacité au pupitre n’ont échappé à personne.
L’ensemble musical des Voltigeurs
Que dire des membres de l’orchestre, musiciens et musiciennes de talent qui ont «habillé» cette rencontre festive de leurs instruments complices dans la tendresse, la berceuse ou le rythme plus ou moins endiablé. Ses musiciens sont, pour la plupart, de jeunes professionnels formés au Conservatoire de Québec et à la Faculté de musique de l’Université Laval.
Si, comme on pourrait peut-être le penser, vous vous attendiez à entendre une série de marches militaires, vous vous trompez… Voici le nom de quelques unes des pièces interprétées: Stardust, John Williams Swings, Tico-tico, By the River (puisque nous sommes sur les rives de la Montmorency), Hommage à Édith Piaf, In the Mood, What a Wondeful World.
Futur chef d’orchestre ?
En effet, les rythmes entraînants de plusieurs morceaux judicieusement sélectionnés pour l’occasion ont vite suscité chez les très jeunes enfants présents, une envie immédiate de participer physiquement à la fête. Ainsi, à côté des musiciens, nous avons pu repérer Raphaël Thomassin, un gamin d’environ 4 ans qui se déhanchait, se démenait et gesticulait: petit clone du grand chef d’orchestre dont il imitait la gestuelle de façon impétueuse et crédible. Plus loin, dans la nef, deux fillettes se dandianient sur le banc où leur papa était installé. Si l’église n’était pas bondée, une belle énergie y régnait et l’assistance toute entière témoignait de son plaisir par des applaudissements nourris et en accompagnant certaines pièces de leurs battements de mains énergiques.
On danse dans l’église
Ajoutons que des adultes se sont mis de la partie lors de la pièce de rappel qui était suffisamment «endiablée» pour que monsieur le curé Réjean Lessard, le capitaine François Dorion et des femmes de chez nous entament une danse dans l’allée centrale de la nef. Du jamais vu !
Il est certain que nous aurions souhaité que l’église soit bondée, mais la diversité de l’auditoire, bébé, jeunes enfants, jeunes adultes et autres ont permis de vivre une très belle soirée, très bien structurée par les responsables du 150e et soutenue encore une fois par des bénévoles qui disent toujours «oui» quand leur présence est requise.
Bravo à tout le monde !