Cap-Chat devient village-relais

Johanne Fournier, Graffici, Gaspésie

Cap-Chat est la dernière municipalité, avec Yamachiche en Mauricie, à avoir été admise au sein de la Fédération des villages-relais du Québec. La municipalité joint ainsi un réseau d’une trentaine de municipalités accréditées par le ministère des Transports du Québec (MTQ).

Cap-Chat joint d’autres municipalités gaspésiennes telles que Saint-Maxime-du-Mont-Louis, Grande-Vallée, Rivière-au-Renard, Chandler, Paspébiac, Pointe-à-la-Croix et Murdochville. Voilà presque un an que la municipalité avait déposé sa demande d’accréditation. « Le ministère des Transports nous l’a offert, relate le maire Judes Landry. On a fait la demande et on a été acceptés. »

Les villages-relais doivent répondre à certains critères. « Il faut qu’il y ait une masse critique de population, mais moins de 10 000 habitants, explique la coordonnatrice de la Fédération, Sylvie Bellerose. Les municipalités doivent offrir un ensemble de services relatifs à l’essence, à l’hébergement, à l’alimentation, au dépannage mécanique et au remorquage. Il doit aussi y avoir un guichet automatique, un téléphone public, des stationnements, un dispositif de réception des eaux usées ainsi que de l’information et de la signalisation.

Les installations doivent être accessibles aux personnes à mobilité réduite et respecter certaines heures d’ouverture.» Mme Bellerose rappelle aux visiteurs qu’un village-relais n’est pas un point d’arrêt où tous les services sont offerts dans un même lieu. « Ce qu’il est important de savoir, c’est que l’ensemble des commerces du village s’unissent pour offrir des services, précise-t-elle.

Aussi, on ne fait pas seulement la promotion des services, mais aussi des attraits. » « La municipalité doit d’abord avoir l’approbation du ministère des Transports, spécifie la coordonnatrice. Pour être admissibles, les commerces doivent respecter une charte. Un comité fait des visites et dépose ses recommandations au ministre qui, ensuite, donne son accord. Les villages relais ont leur accréditation pour cinq ans. Ils doivent ensuite refaire leur demande. »

« Le réseau des villages-relais n’est pas complété, poursuit Mme Bellerose. Au début de 2014, une cinquantaine de villages devraient en faire partie. Une dizaine de municipalités sont en processus d’élaboration de leur dossier. »

Pour le maire de Cap-Chat, l’adhésion de sa ville à ce concept lui accordera une visibilité appréciable. « Tout sera en place pour le printemps en vue de la prochaine saison touristique, promet Judes Landry. Les commerces se sont déjà conformés aux critères. »

Il en coûte 863 $ par année à Cap-Chat pour être membre de l’association, calculé sur une cotisation de base de 365 $ et assorti d’un taux de 0,003858 $ par 1 000 $ d’évaluation foncière.

 

But des villages-relais

Le concept des villages-relais a été mis en place par le MTQ, qui s’est inspiré des villages étapes en France. En 2009, la trentaine de municipalités membres a décidé de se donner une accréditation et de se regrouper sous une fédération. Le principe consiste à inciter les gens à s’arrêter à peu près aux heures sur les grands axes routiers. L’objectif du ministère est de contrer la fatigue au volant, qui est la troisième cause de décès par accident. « Ça n’existe pas ailleurs au Canada, ni même en Amérique du Nord, souligne Sylvie Bellerose. La promotion ne doit pas rester seulement au niveau de la fatigue au volant, mais on met aussi l’accent sur le tourisme. »

Le programme vise à accroître la sécurité des usagers de la route, à offrir une diversité de services et une qualité d’accueil en partenariat avec les commerçants, à encourager la mise en valeur des attraits touristiques, à valoriser l’amélioration physique des lieux et des bâtiments ainsi qu’à contribuer au développement local et régional.

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