Louise Leboeuf, P'tit Journal de Malartic , Malartic
Après 24 ans à chanter dans les bars, à participer à divers concours, Nathalie Carbonneau, la petite fille de Malartic, a démontré à tous les Québécois qu’elle est La voix. Elle attendait ce jour depuis 30 ans. C’est avec Me and Bobby Mc Gee qu’elle a séduit le Québec, ce 27 janvier dernier, à l’émission, La Voix, diffusée sur les ondes de TVA. Auteure compositrice, elle a préféré interpréter la chanson qui l’a propulsée sur les scènes montréalaises, il y a trente ans. La texture de sa voix sublime, forte et puissante se mariait bien à cette chanson de Joplin, une ode à la liberté.
Tous les membres de sa famille avaient les émotions à fleur de peau. Ce sont eux qui l’ont convaincue de s’inscrire à ce concours. Nathalie avoue ne pas y avoir cru :« Je me suis inscrite pour leur faire plaisir. Je n’y croyais pas. C’était un concours comme un autre. Mais non, il s’est passé une magie sur la scène du studio, une fébrilité à couper le souffle.» Elle aura franchi la première étape du concours. Sur 5 200 préauditions, l’équipe gardait 140 concurrents pour participer aux auditions à l’aveugle. Elle fait maintenant partie des 56 candidats qui ont séduit les juges. Avant l’audition, le choix pour son coach se portait sur Jean-Pierre Ferland. Marc Dupré aura dit le bon mot au bon moment. Il l’a reconnue pour elle-même.
Sa famille
Nathalie est née dans une famille qui chante. Manon, sa sœur aînée, qui l’accompagnait à l’enregistrement de l’émission, suit sa carrière depuis toujours. « Nathalie n’avait que 8 ans et elle chantait déjà avec beaucoup d’intonation. Je l’exerçais à interpréter avec émotions les textes. Je suis si proche de ma petite sœur. Elle mérite tellement d’être reconnue pour qui elle est, une chanteuse pleine de talent», s’émeut-elle.
Sa mère, Denise Verreault, était littéralement au bout de son fauteuil. « Mes problèmes de santé m’ont empêchée de l’accompagner à l’enregistrement, mais je n’ai rien manqué de sa performance. Les frissons me passaient partout sur le corps. Elle a tout donné. C’est une grande chanteuse, ma Nathalie.»
À Malartic, comme partout au Québec, on ne parlait que de Nathalie Carbonneau. C’est une fierté et une joie pour les Malarticois de la voir réaliser son rêve. Elle a d’ailleurs donné plusieurs entrevues pour les médias nationaux. Sa simplicité, sa vitalité et son charisme ont transpercé l’écran. Elle n’a pas joué la carte de la pauvre petite fille, elle fait pitié. Pourtant, sa vie de battante n’a pas toujours été rose. À 21 ans, elle est partie à Montréal, chanter dans les bars et rouler sa bosse. Jamais, elle n’a abandonné le métier bien qu’elle travaille en parallèle comme agente de sécurité en milieu carcéral. « Maintenant, je chante seulement dans les festivals. Je concentre mes prestations au printemps et en été.» Quelle que soit l’issue du concours, Nathalie gardera toujours le feu sacré pour la chanson. Elle prépare son deuxième album qui sortira l’automne prochain, dont elle écrit paroles et musique et y reprend trois succès. Sera-t-elle du prochain Festival western de Malartic?
Elle souhaite revenir chez-elle, mais les organisateurs doivent réserver rapidement. Cet été on pourra la suivre, entre autres, aux festivals de Trois-Rivières, Sherbrooke et Magog. Quoi qu’il advienne, elle honorera ses engagements, même si elle gagne le concours et qu’elle signe un contrat de trois ans avec les Productions J. Ça, c’est une autre histoire, il faut suivre le dénouement du concours et voter pour la petite fille de Malartic!