Une longue marche qui s’achèvera… par un film!

Chantale Girard, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda

La longue marche d’Alexandre Castonguay prendra fin bientôt. En effet, la postproduction du long-métrage Alex marche à l’amour est entrée dans sa phase finale. Dominic Leclerc, comparse d’Alexandre et réalisateur de la série web du même nom, en est actuellement à l’étape du peaufinage du montage.

À la mi-janvier, il invitait des gens du milieu à visionner son oeuvre, en vue de procéder aux derniers ajustements à la version définitive. Cette étape est primordiale. Le réalisateur, souvent seul dans la salle de montage, a besoin d’un public pour tester son récit. En parallèle, Dany Placard et Louis-Philippe Gingras travaillent à habiller l’univers sonore du film, avec des musiques originales composées spécialement à cet effet. Dans quelques semaines, Dominic Leclerc pourra procéder au mixage définitif (images, son, musique).

«Je n’ai pas de réel échéancier», confie-t-il. «Je veux seulement être en mesure de proposer le film dans les festivals et leurs dates de soumission tombent presque toutes au printemps». Il considère donc jouir d’une certaine liberté; ses contingences sont simplement celles qu’il s’était fixées. Cependant, il est clair que le film devra être finalisé très bientôt. Il ne faut pas voir cette production comme un produit dérivé de la série web.  Le long-métrage faisait partie du projet dès sa genèse. Par conséquent, ce que l’on voit sur le web provient des 90 heures d’images tournées lors de la marche d’Alexandre Castonguay et possède sa propre cohésion.

On peut considérer d’ailleurs la série web comme une carte de visite pour le film. Récit poétique, voyage initiatique, on y voit Alex en interaction avec le spectateur (le réalisateur), seul sur la route. Peu de gens interviennent dans la trame narrative. Le long-métrage, de son côté, sera constitué principalement des rencontres faites par le personnage au gré de ses pérégrinations. Alex ne sera plus seul avec l’immensité. Donc, pas de remplissage entre les temps forts de la série web, mais un récit réel existant déjà dans les interstices du web et surtout dans l’esprit du réalisateur lors du tournage.

Ceux qui ont vu la série web connaissent son potentiel cinématographique. Dominic Leclerc est un artisan de l’image incomparable qui sait rendre une route poétique et un ciel abitibien féérique. Alexandre Castonguay, lui, possède une vraie présence à l’écran. L’intérêt de la démarche de Dominic Leclerc et d’Alexandre Castonguay est d’abord qu’elle est sincère et sous-tendue par une vision artistique forte. Ensuite, elle s’articule dans le tissu social et économique régional. Alex marche à l’amour s’inscrit non seulement dans la trame sociale, grâce aux rencontres faites par le personnage principal, mais aussi au plan du financement, ayant bénéficié de collaborations multiples et originales, de Services Exploration au Saint-Exupéry, en passant par le Conseil  régional des élus et le Conseil des arts et des lettres du Québec.

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