Ici par les arts, c’est beaucoup plus que Jennifer

Isabelle Neveu, Journal des citoyens, Prévost

«La beauté de l’art, c’est qu’il peut réunir, autour d’une même table, des gens de tous les âges et de toutes les classes sociales. Pour un instant, ils sont tous égaux», explique Jennifer Cooke, directrice de l’organisme Ici par les arts, situé à Saint-Jérôme.

Innovateur dans ses actions, l’organisme vise à promouvoir et à rendre accessible les arts pour l’ensemble de la communauté. L’art social, l’art éducation et la médiation culturelle sont les volets exploités par ce dernier. Bien qu’elle soit directrice, Mme Cooke affirme : « Ici par les arts, c’est beaucoup plus que Jennifer ! »

Depuis sa création en 1998, l’organisme est constamment en processus de développement et d’amélioration. « Aujourd’hui, Ici a des fondations très solides et nous sommes rendus au point de les mettre de l’avant ! », conclut la directrice, en spécifiant que son équipe est maintenant fiable et engagée. Étant une femme de théâtre, elle priorise le travail d’équipe, puisqu’elle croit que c’est la base de la réussite.

L’art est au coeur de l’organisme et il joue un impact profond sur la communauté. « La créativité c’est humain et je suis convaincue qu’il y a un grand médecin dans l’art », explique-t-elle. Que ce soit pour chasser une peur, tisser des liens, entrer en contact avec soi-même, reprendre sa vie en main, s’exprimer librement, développer sa créativité ou tout simplement s’amuser, Ici par les arts est ouvert aux souhaits de chaque individu. Selon Mme Cooke, il suffit que « chaque personne trouve ce qu’Ici par les arts peut lui apporter ».

Qu’elle soit marginale, bohème, passionnée ou qu’elle ait besoin d’un coup de pouce, la clientèle de l’organisme est très diversifiée et significative aux yeux de la directrice. Cette dernière est convaincue que tous les participants d’Ici par les arts créent la nature même de ce projet collectif, car « chaque personne ajoute un processus créatif et profond à l’organisme ».

De plus, Mme Cooke ne veut pas que les gens aient peur de venir à Ici par les arts par crainte d’être jugé. C’est sur cette idée que sont basés les volets art social et art éducation. Elle affirme que nous vivons dans une société où nous n’avons pas le droit à l’erreur et, pourtant, « le but de l’apprentissage, c’est l’apprentissage ». Pour cette raison, l’organisme accorde davantage d’importance sur le processus de création que sur le résultat. Comme la société ne donne pas la chance à ceux qui en ont besoin d’évacuer l’horreur en eux, Ici par les arts est présent, par son volet médiation culturelle, pour leur permettre d’exprimer leurs émotions par l’art. «En art, l’horreur devient une beauté », raconte la directrice. Ainsi, il permet de voir la beauté du monde dans les moments difficiles.

«À Ici par les arts, c’est comme être sur un bateau de pirates, on ne sait jamais sur quelle île on va arriver », illustre-t-elle en spécifiant que l’équipe ne sait jamais à quoi un projet va aboutir, puisque le résultat de ce dernier dépend des participants, de leur personnalité et de leur participation.

«Cette année notre défi sera de montrer à monsieur madame tout le monde la complexité de l’organisme et des relations créées entre ce dernier et la clientèle », explique Mme Cooke avec enthousiasme.

«À chaque fois, je suis émerveillée par l’impact que l’art a sur une personne ! », confie-t-elle en précisant que c’est pour cette raison qu’elle et son équipe désirent faire découvrir l’essence même de l’organisme à l’ensemble de la communauté.

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