Cinq fleurs et une mention spéciale pour Sainte-Pétronille

Nicole Bédard, Autour de l’Île, l’Île d’Orléans

Le 13 octobre dernier, l’Édition nationale 2012 de Collectivités en fleurs a accordé à la municipalité de Sainte-Pétronille cinq fleurs et une mention spéciale pour sa balade à pied dans le coeur du village, À la découverte du Bout de l’île. À cette occasion, le maire Harold Noël s’est rendu à Edmonton pour recevoir ce prix dans la catégorie « population de 1 200 habitants et moins ».

Robert Martel, président du comité d’embellissement, se réjouit de cette récompense soulignant les efforts des membres de ce comité et des élus municipaux qui ont contribué à rendre leur village exceptionnellement beau et agréable pour les résidents et les visiteurs.

C’est par le biais d’une entente entre les organismes Fleurons du Québec et Collectivités en fleurs que la candidature de Sainte-Pétronille a été mise en nomination dans ce concours, avec d’autres villages ayant déjà atteint quatre fleurons.

En juillet dernier, des juges sont venus, comme ce fut le cas pour les autres villages, afin de procéder à l’évaluation à l’aide d’une grille d’analyse bien précise.

Tout a été scruté à la loupe : l’entrée du village et son allure générale, le bon état des bâtiments publics, maisons, fermes, parcs publics, jardins, parterres, foresterie, en considérant aussi la propreté de tous ces lieux. Ils ont tenu compte également des efforts de protection du patrimoine et de solutions concrètes aux enjeux environnementaux, ainsi que de l’engagement communautaire du milieu.

Devant l’une des enseignes du petit bonhomme souriant sur le parcours pédestre de quatre kilomètres de son village, M. Martel affirme avec conviction :« Sainte-Pétronille, ça se marche, c’est invitant, inspirant et écologique ». Il rappelle les 11 panneaux informatifs et les trois postes d’observation qu’on y trouve dont, entre autres, celui de la rue Horatio-Walker offrant une vue panoramique sur une distance de 50 kilomètres, de Québec à la Côte-de-Beaupré. Sur le dépliant disponible pour tous ceux qui veulent vivre le circuit pédestre, on indique le kilométrage d’un point à un autre du parcours, l’emplacement des panneaux d’interprétation (sur place de mai à octobre, car retirés pendant la saison froide), les trois aires de stationnement gratuit et les différents services offerts.

M. Martel, professeur d’histoire en civilisation ancienne, retraité, prend soin de Sainte-Pétronille avec autant de passion qu’au temps où il enseignait. Depuis 14 ans, il veille à ce que tout soit mis en oeuvre pour rendre son village toujours plus attrayant. Il reconnaît que c’est un travail de longue haleine et dit par exemple que le circuit d’interprétation a pris naissance en 2002 et qu’on a installé le 11e panneau en 2011, près de l’église. Il tient à la mise en valeur et à la conservation du patrimoine culturel de ce joyau de l’île d’Orléans en s’intéressant particulièrement à son aspect architectural marqué par ceux qui l’ont habité depuis les débuts de la colonie jusqu’à ce jour citant l’héritage anglophone des magnifiques maisons de villégiature qui s’y trouvent. Éducateur né, il partage ses connaissances avec tous ceux qui participent aux conférences et circuits guidés qu’il organise pour la transmission de ce savoir aux générations futures. « C’est stimulant, les concours, c’est encourageant, ça nous invite à améliorer les points faibles », nous dit M. Martel, ajoutant qu’une prochaine étape pourrait les amener à un réaménagement de la rue Horatio-Walker, au bénéfice des piétons. Avec cette reconnaissance récemment obtenue, il espère rendre Sainte-Pétronille toujours plus belle pour fêter ses 140 ans, en 2014. On y vient pour sa localisation, son ambiance et surtout la qualité de ses installations, particulièrement du terrain et de ses verts. D’ailleurs, le principal défi à relever, surtout durant un été sec comme cette année, est d’irriguer le terrain pour lui conserver l’humidité nécessaire d’une surface de qualité. Et pour ce faire, il faut pomper l’eau du fleuve durant les hautes marées et l’amener au terrain grâce à un système de tuyaux dispersé un peu partout sur le terrain. C’est un travail colossal pour les employés sous la supervision du surintendant M. Yvon

Cauchon et du directeur général M. Jean-Guy Michaud. Au moment de la lecture de ces lignes, seuls quelques irréductibles arpentent encore ce magnifique terrain dont les verts ont déjà été recouverts pour la saison hivernale. Pour les autres, il faudra attendre en avril prochain, pour une autre excellente saison de golf.

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