Échanges commerciaux entre les deux MRC : la consommation nord-sud (Mékinac/des Chenaux) analysée en profondeur

Réjean Martin, Le Bulletin Des Chenaux, Sainte-Genviève-de-Batiscan

La Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de la Vallée de la Batiscan vient de mettre la main sur une importante «Étude de consommation Nord-Sud Vallée de la Batiscan» qu’elle avait comman­dée à son partenaire, la Fondation Rues principales.

Cette étude sera un outil capital au cours des prochaines années pour bien renseigner les gens d’affaires de même, par exemple, que les multiples comités de revitalisation et autres.

Le document livre notamment un inventaire exhaustif des commerces et services des deux MRC en cause: celle de Mékinac et celle des Chenaux. Aussi, on offre une analyse de leur structure commerciale, les résultats d’un son-dage de la population sur les habitudes d’achat ainsi qu’une évaluation de la demande selon divers créneaux commerciaux.

Également, bien sûr, cette étude identifie des pistes d’actions qui pourraient renforcer le mail­lage entre les deux MRC et améliorer leur struc­ture commerciale afin de répondre autant que possible localement aux besoins de la population.

C’est le directeur général de la SADC de la Vallée de la Batiscan, Gilles Mercure, que nous avons rencontré pour livrer les grandes lignes de cette étude qui signale par exemple que les deux MRC ont renoué, quoique modestement, avec la crois­sance démographique.

Le sondage qui a rejoint 380 ménages dans Méki­nac et 376 dans des Chenaux révèle entre autres que l’on achète ses véhicules à l’extérieur de la MRC dans 72% des cas, ses produits de quincail­lerie à l’extérieur de la MRC dans 57% des cas et son épicerie à l’extérieur de la MRC dans 55% des cas. Il s’agit là d’habitudes de consommation qui, sait-on jamais, pourraient être modifiées pour le mieux, au profit des «locaux».

D’autre part, on s’aperçoit que le prix des produits achetés à l’extérieur des deux MRC ne constitue pas un facteur aussi crucial qu’on aurait pu le croire; ce qui s’avère être encoura-geant pour qui veut changer les choses; qui veut s’immiscer localement dans le marché.

Mais, par ailleurs, on constate des échanges com­merciaux relativement restreints entre les deux MRC alors que, de part et d’autre, dans 86% des cas, on ne traverse pas la «frontière». Mais au moins, chez les 14% qui le font, on déclare que c’est en raison, notamment, de l’importance de soutenir des commerçants locaux;

Cependant, la volonté des consommateurs des deux MRC d’encourager leurs commerçants locaux est manifeste surtout dans la MRC des Chenaux où cette raison est donnée dans 40% des cas; ce qui selon la Fondation Rues principales, serait un des indices les plus élevés au Québec.

D’autre part, dans son analyse de la structure commerciale régionale, la Fondation Rues Principales, indique qu’il y a place à davantage de commerces pour permettre à la population d’effectuer ses achats classés semi-courants (vêtements, chaussures, livres, disques, soins esthétiques) ou réfléchis (meubles, électro­ménagers, électroniques, articles de sport, décoration, animalerie, jouets et hobbies, bijoux, instruments de musique ou d’art).

Indiquons en terminant que les intervenants de la Fondation Rues Principales ont aussi procédé à des visites de commerces à titre de client «mys­tère». Les résultats de ces visites qui comportent pas moins de 28 points d’analyse vont permettre à la SADC de la Vallée de la Batiscan de procéder à des rencontres individuelles avec les dirigeants des commerces visités et, bien sûr, de contribuer à améliorer les choses. Ces commerçants se­ront, de même, informés au sujet des secteurs d’affaires qui ont un potentiel de développement et qui sont identifiés par l’étude Nord-Sud; ce qui pourrait permettre l’établissement ou l’élargissement de certains types de produits ou services dans des commerces existants.

 

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