Stéfanie Trahan, Ensemble pour bâtir, Évain
Le titre suggère que je vais partager avec vous dans ce billet ma passion pour la chasse, vous transmettre par écrit mon hommage pour ce loisir, telle une ode… Et si c’est ce que vous souhaitez entendre, vous ne serez décidément pas satisfait par mon article! Aujourd’hui, je vous propose plutôt l’hommage d’une non-initiée, d’une non-fanatique à ce qu’est la chasse pour la région. Tout ça, bien entendu, à travers mes yeux…
Tout d’abord, laissez-moi vous partager comment j’ai fait pour ne pas attraper la piqûre de ce sport, malgré mes origines abitibiennes. Premièrement, je viens d’une famille où aucun de mes parents ne pratiquait la chasse ni ne désirait le faire. Les seuls animaux que j’ai tués dans ma vie sont des écureuils, et ce par accident avec ma voiture. À l’âge adulte, j’ai rencontré mon conjoint, celui-ci aurait pu à ce moment-là me faire découvrir cette passion, m’initier à cet univers. Malheureusement, la vie avait mis sur ma route un conjoint qui avait en horreur la chasse. Alors, mon parcours ne m’a pas permis d’intégrer ce loisir à ma vie.
D’ailleurs, je dois avouer que je n’éprouve aucun intérêt pour la chasse. En fait, rien ne m’attire dans celle-ci. Ce n’est pas que je n’apprécie pas le plein air, au contraire, j’adore aller dans le bois mais mon intérêt pour le grand air ne me donne pas envie de suivre à la trace un orignal. De plus, il y a fort fort longtemps j’ai tenu pour la première fois un fusil entre mes mains malhabiles. Cette expérience m’a convaincue que je ne devais pas me retrouver avec une arme, pour une question de sécurité d’autrui. Je ne savais que faire de cette arme, trop lourde, trop encombrante entre mes bras.
Mais pourquoi donc, aborder ce thème dans un article si je n’y connais rien ? Pour chialer ? Non, tout simplement pour vous partager le fait que malgré que je ne comprenne aucunement cette passion, je reconnais son importance culturelle pour notre région. Car malgré tout, il reste que la chasse est un rituel ancré dans les mœurs abitibiennes et ce depuis plusieurs générations. D’ailleurs, signe que cette période est importante en Abitibi-Témiscamingue, des entreprises doivent composer avec des effectifs diminués, plusieurs employés s’absentant de leur milieu de travail pour aller à la chasse. Pendant la période de la chasse, la région vit et vibre au rythme des chasseurs. Un peu partout sur les routes, on peut admirer les chasseurs qui affichent leur prise sur le capot de leur véhicule. Dans les conversations, on peut entendre : « As- tu tué ? » Dans un contexte différent, cette petite phrase en ferait sourciller plus d’un, mais pendant la chasse elle fait partie de notre langage.
Finalement, même si je ne crois pas vouloir essayer ce loisir d’ici les prochaines années, je reconnais l’importance que représente ce moment pour plusieurs citoyens. Et c’est pourquoi je me suis fait plaisir en abordant ce sujet dans ce billet. Et qui sait, peut-être que prochainement quelqu’un parmi vous me convaincra d’essayer la chasse, mais si vous souhaitez avoir plus de chance, parlez-moi plutôt de la chasse à l’arc… Je pourrais avoir une plus grande ouverture!