Vincent Desjardins, porteur de la culture urbaine

Matthieu Max-Gessler, La Gazette, Mauricie

Il y a trois ans, en 2009, un Trifluvien s'illustrait en danse à l'échelle canadienne, plus précisément à l'émission So you think you can dance. Un exploit qui a permis à Vincent Desjardins de réaliser son rêve: avoir sa propre école de danse, La Picarlène. Un an après, l'équipe du Festival Urbain a fait du danseur au cursus impressionnant son porte-parole, également défenseur de la culture urbaine.

Vincent Desjardins a fait ses premiers pas de danse à l'âge de six ans. «C'est ma soeur qui m'a convaincu d'essayer, explique le jeune homme. Elle faisait de la danse sociale et il manquait de gars. J'ai essayé et après un an, j'ai eu la piqûre!» Le jeune danseur a ensuite enchaîné les compétitions, au Québec comme à l'étranger – il a foulé la scène de Liverpool à trois reprises, à 16, 18 et 19 ans – avant de s'illustrer à l'émission canadienne So you think you can dance, en 2009.

Ce dernier concours a beaucoup apporté au Trifluvien, surtour sur le plan professionnel. Après s'être classé en seconde position, Vincent Desjardins est reparti avec 100 000$ en poche, ce qui lui a permis de réaliser son rêve: avoir sa propre école de danse. Le danseur a donc racheté La Picarlène, là-même où il a pris contact avec la discipline qu'il pratique avec toujours autant de passion. «C'est un rêve que j'entretenais depuis longtemps, avoir une école de danse, explique-t-il. J'avais un plan B, c'est sûr, mais le fait de gagner ce concours m'a permis de ne pas y avoir recours.»

 

Danser, remède-miracle contre la timidité

La danse a également permis au jeune homme de surmonter sa gêne. «Je suis quelqu'un de timide par nature, reconnaît Vincent Desjardins. Mais quand je monte sur scène et que je commence à danser, cette gêne disparaît. Ce n'est plus moi, mais un personnage qui s'exprime.» Un remède qui fait également des miracles sur les jeunes danseurs qui fréquentent la Picarlène. «Ça les aide beaucoup à avoir confiance en eux et à être moins timides. Il y a même des parents qui inscrivent leurs enfants exprès pour ça.»

Cet été, le danseur émérite a profité d'une nouvelle estrade pour transmettre sa passion: le Festival Urbain, dont il a été le porte-parole pour cette huitième édition. «C'est un événement qui est vraiment axé sur les jeunes, qui leur donne une scène pour montrer leur talent, explique Vincent Desjardins. Ça m'a aussi permis de partager mon expérience avec eux. C'était une nouvelle expérience pour moi.»

Une façon aussi pour l'étoile de la danse de contribuer à rehausser l'image de la culture urbaine, souvent victime de préjugés. «Du point de vue de la danse, c'est sûr que le hip-hop a un côté plus agressif; on l'entend surtout venant de personnes d'un certain âge. Mais c'est une danse derrière laquelle se cachent beaucoup de techniques, chaque variante en a qui lui sont propres.» Bref, une culture qui bouillonne de talent, qu'on retrouve aussi dans les graffitis, souligne Vincent Desjardins.

 

Vers un automne bien chargé?

Il est encore tôt pour faire le bilan des inscriptions pour la session automnale à La Picarlène, mais la forte hausse d'inscriptions que l'école de danse a connue l'an dernier ne semble pas être un phénomène éphémère. «L'an dernier, ç'avait été incroyable: le nombre d'inscriptions a presque doublé! Pour cet automne, la période d'inscription vient de commencer, mais je m'attends encore à une petite hausse. Il y a d'ailleurs déjà quelques inscriptions.»

Deux rencontres d'information auront lieu, les 4 et 5 septembre prochains, à La Picarlène, sur les ateliers offerts à l'automne. La date limite pour les inscriptions est le 13 septembre.

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