Gisèle Bart, Journal des Citoyens, Prévost-Piedmont-Sainte-Anne-des-Lacs
Le dimanche 22 juillet 2012, pour une troisième édition, la Société d’horticulture et d’écologie de Prévost avait organisé un concert dans un jardin, en collaboration avec
Diffusions Amal’Gamme, et commandité par la Municipalité de Prévost. Cette fois, il s’agissait d’un duo de harpe et de flûte traversière et il avait lieu dans le Jardin des hérons. La harpe était tenue par Olga Gross et la flûte par Chantal Dubois.
C’est à l’âge où l’émerveillement explose ennous avec l’éclat des choses neuves que j’entendis de la harpe pour la première fois de ma vie. L’impression ressentie est demeurée intacte en moi. C’est cette même impression, non pas séraphique, mais plutôt ruisselante comme source que j’ai retrouvée dès les premiers accords de la harpe, en introduction au Canon de Pachelbel. Intro que Olga Gross amena d’un ample mouvement de tout le corps comme si son être entierétait sollicité. Puis, monta le son cristallin, clairet juste de la flûte de Chantal Dubois, en totale harmonie avec la harpe. Tout cela sous un ciel d’un bleu intense, entourés d’une pelouse verdoyante, d’essences variées de beaux arbres, de vinaigriers dans leur robe verte d’été avec vue sur la montagne au loin.
Ce concert, tout en grâce et douceur, se déroula ainsi comme une brise apaisante.Le programme n’en était pas nécessairement classique et plusieurs pièces étaient tirées du répertoire populaire. Mais je qualifierais cette ambiance de «hors du temps » grâce aux spécificités de ces instruments.
Entendre le souffle de la flûtiste, voir les doigts de la harpiste effleurer les cordes comme des caresses apportaient une impression autant charnelle qu’éthérée.
Plusieurs renseignements nous furent donnés sur la complexité des deux instruments.
Cependant, toutes ces difficultés décrites par les deux musiciennes ne se ressentaient nullement. Au contraire, la musique semblait glisser comme barque paisible sur lac limpide.