Vivre avec Parkinson

Eric Morasse, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, mai 2012

Avril était le mois de la sensibilisation à la  maladie de Parkinson et le 26 avril dernier, La SociétéParkinson/Mauricie/Centre-du-Québec (SPMQ) tenait un congrès régional réunissant des conférenciers liés à la recherche sur la maladie.

La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative. Les symptômes apparaissent lorsque meurent les cellules produisant la dopamine, substance chimique qui contrôle les mouvements. La personne atteinte peut alors être prise de tremblements, de rigidité musculaire, de problème d'élocution et bien d'autres. La maladie touche plus de 100 000 Canadiens dont plus de 1600 personnes en Mauricie et au Centre-du-Québec.

C'est le cas de monsieur Marc Caron, de Sainte-Anne- de-Ia-Pérade, qui a été diagnostiqué il y a trois ans. Il avait alors 56 ans, soit 10 ans de moins que l'âge moyen pour un diagnostic de Parkinson. Comme dans bien des cas, c'est sa conjointe qui a remarqué les premiers symptômes chez son mari. «On ne reconnaît plus la personne, on s'inquiète. On se demande s'il va perdre la mémoire », nous dit Hélène Toussignant.

Une fois le diagnostic reçu, il faut se préparer à vivre avec cette maladie qui n’évolue pas à la même vitesse chez les personnes atteintes. Mais d'une manière ou d'une autre, il faut s'attendre à ce que toutes les activités quotidiennes, ne serait-ce que marcher, manger ou s'habiller, deviennent de plus en plus difficiles.

Souvent, les gens tentent de cacher le plus longtemps possible leurs symptômes, mais monsieur Caron a choisi une autre voie. «J'avais un travail public, comme inspecteur en bâtiment à SainteAnne-de-Ia-Pérade et Saint-Ubald. Les gens se sont aperçus vite que je n'étais plus le même. J'ai décidé de le dire, pour expliquer pourquoi j'étais changé …

Homme très actif, il a continué de s'impliquer dans sa communauté et est toujours président de la FADOQ les Blés d'Or de Sainte-Anne-de-la-Pérade. Il est également vice-président de la Société Parkinson Mauricie/Centre-du-Québec où il travaille notamment de façon très active à un projet pilote pour développer une «Maison Parkinson », un centre d'hébergement disposant de tous les services pour les personnes atteintes et leur famille.

Marc Caron se considère chanceux puisque la maladie n'évolue pas trop rapidement dans son cas. Le secret est de garder le plus possible sa  mobilité. D'ailleurs, la Société Parkinson organise des séances d'exercices à raison de deux par semaines et offre aussi du soutien aux et du répit aux proches aidants, ce qui est essentiel. Depuis septembre dernier, les gens se réunissent aussi une fois par mois pour un cours de danse adapté, à l'initiative de monsieur Caron. « Avec la FADOQ, on a un cours de danse aux deux semaines et j'ai demandé aux gens qui offrent le cours (Les Marchands de bonheur) s'ils seraient prêts à adapté une séance pour les besoins des gens atteints du Parkinson. Ils ont accepté de relever le défi et le font bénévolement … En plus d’être un excellent exercice, c'est une activité sociale qui leur permet d'oublier un temps cette

maladie qui prend souvent toute la place. La Société Parkinson Mauricie/Centre-du-Québec est affilé à la Société Parkinson du Québec qui recueille des fonds pour la recherche et certains services aux membres. La plus importante activité-bénéfice nationale consacrée à la cause, la Grande randonnée Parkinson, aura lieu le 9 septembre, dans plusieurs villes du pays, incluant Trois-Rivières. Pour de plus amples renseignements sur la maladie de Parkinson et les services offerts dans la région, composez le 819 693-1287 ou consultez le site Web http://www.parkinsonquebec.ca.

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