Réduire son empreinte par l’agriculture urbaine?

Sabrina Lapointe, Le Monde, Montréal, mai 2012

Culture des légumes, des plantes et des jardins ainsi que des moyens pour les produire à l’intérieur d’une ville comme Montréal, étaient, entre autres, les mots sur toutes les lèvres au Patro le Prévost le 21 avril dernier à l’occasion du Sommet de l’agriculture urbaine de Villeray.

Il y a quelques mois, suite à la demande et à la mobilisation de milliers de citoyens montréalais, la Ville de Montréal annonçait que des consultations publiques sur l'agriculture urbaine allaient se tenir en juin 2012. Les actions qui contribuent au verdissement et à la réduction des îlots de chaleur s’inscriraient dans le Plan de développement durable de la collectivité montréalaise 2010-2015. Le Sommet de l’agriculture urbaine de Villeray a donc été planifié dans l’optique de produire des recommandations à cet effet.

La journée d’activités, organisée par le groupe citoyen Villeray en transition, se segmentait en plusieurs parties. D’une série de conférences, d'ateliers thématiques, jusqu'à la formulation de recommandations, en passant par un grand dîner communautaire où chaque mets avait été cuisiné par un participant, les échanges et les réflexions constructives allaient bon train. « Chaque quartier ayant ses propres enjeux, il était important d’entendre et de recueillir les réflexions des professionnels du secteur, mais aussi des citoyens et citoyennes qui y résident», précise Blaise Rémillard, de Villeray en transition.

Qu’il s’agisse d’experts ou de connaisseurs issus des différents volets du monde de l’agriculture ou de résidents et résidentes de Villeray tout simplement curieux, les dizaines de participants à l’événement avaient tous comme points communs un intérêt marqué pour l’agriculture urbaine et l’envie de découvrir des moyens de verdir leur petit bout de quartier. Blaise Rémillard considère l’événement comme une réussite. « C’était le fun de constater que beaucoup de gens souhaitent contribuer au développement de l’agriculture».

Les conférences et les ateliers ont permis de survoler de nombreuses thématiques liées à l’agriculture urbaine telle que le compostage communautaire, les ruelles vertes, l’agriculture sur les toits, les petits jardins, l’horticothérapie et même l’élevage de poules et d’abeilles. Parmi les intervenants participants, se sont fait entendre des représentants de plusieurs organisations comme le Réseau des jardins collectifs, le CRAPAUD, Éco-quartier, les Fermes Lufa et bien d’autres encore.

L'activité fut plus qu’un processus pour participer aux consultations publiques de la Ville : elle a aussi servi de lieu de réseautage et de partage afin d’échanger sur ce qui se fait déjà dans Villeray et sur ce qui peut être développé. Par exemple, la création d’un système de mentorat qui permettrait aux résidents qui s'y connaissent peu ou pas du tout en agriculture urbaine, de faire et d’entretenir un petit jardin sur leur balcon ou dans leur cour, semble être une action qui en intéresserait plus d’un.

Il est possible de connaître le bilan de l’événement en visitant le site Internet de Villeray en transition au www.villerayentransition.info. Les dates et les lieux où se tiendront les consultations publiques de la Ville sur l’agriculture urbaine sont aussi disponibles sur le site de l’Office de consultation publique de Montréal.

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