Jacques Montambault : un chanteur de cœur!

Marie-Pier Lemaire, Le Bulletin des Chenaux, Sainte-Geneviève-de-Batiscan, avril 2012

« De cœur » est le terme exact pour décrire cet homme à la voix suave et au regard tendre. Il fait revivre les succès d'Elvis, de lino Rossi, de Luis Mariano, de Dean Martin, de Félix Leclerc et d'autres grands noms. Crooner en toute simplicité, ce Genevièvois touche les âmes, rend les cœurs plus légers, émeut même …

C'est dans une petite maison centenaire aux allures de chalet que j'ai fait la connaissance d'un grand homme particulièrement touchant, authentique, à la chaleur humaine et à l'ouverture naturelle.

Même si son métier de garagiste lui laissait peu de temps pour développer sa passion, la flamme du chant et l'étincelle de la musique l'ont toujours habité. C'est sa conjointe qui l'a encouragé à se lancer dans le domaine plus sérieusement: «Je l'ai beaucoup poussé. Je sais qu'il a une très belle voix qui touche les gens. Plusieurs ont dit qu'il aurait pu faire carrière. Selon moi, il ne pouvait pas laisser ça de côté!» Pour Jacques, le déclic, l'élément déclencheur s'est effectué lors du spectacle d'un groupe de musique à Baie-du-Febvre, au début des années 2000 : « Ça m'a donné le goût de donner des spectacles à mon tour!»

Un obstacle l'empêchait cependant d'être totalement autonome : «Quand on me demandait pour faire des spectacles, je devais toujours vérifier les disponibilités de mon guitariste avant d'accepter.» Eh oui, qui dit «belle voix» ne dit pas nécessairement «joueur de guitare»! Pourquoi ne pas avoir utilisé un enregistrement, tout simplement? : «Je ne voulais pas être accompagné par de la musique préenregistrée où tu n'as qu'à peser sur un bouton et entendre un orchestre au complet. Je voulais que ça soit «live», que ça soit chaleureux et authentique!» Pourquoi faire faux quand on peut faire vrai!

Aujourd'hui, avec plusieurs années de pratique en banque, c'est tout à fait différent: « Maintenant que je joue de la guitare, j'accepte plus rapidement les offres de spectacle qui me sont faites. Je ne suis pas un Chet Atkins (un grand joueur de guitare), mais je suis capable d'accompagner ma voix!»

Les chansons des années 50 représentent, pour lui, un amalgame de souvenirs d'enfance: « Quand j'étais jeune, j'aimais beaucoup les chansons de Tino Rossi et de Luis Mariano. J'ai beaucoup de souvenirs qui se rattachent à ça. A Saint-Ubalde, au milieu des années 50, au chalet de mon père, quand il mouillait sur la couverture, ça me faisait penser à La musique de la pluie de Luis Mariano. »

Parmi les dix-huit chansons qu'il interprète dans son spectacle « Les années 50 en chansons », deux l'ont toujours suivi : Deux petits chaussons de satin blanc d'André Claveau et Greensleeves de Mantovani (la chanson thème de l'émission Le Survenant). La première, il l'a même interprétée à la salle J. Antonio Thompson, en 2009, accompagnée de l'orchestre symphonique de Trois-Rivières : « De chanter devant 1000 personnes, c'est quand même impressionnant!» Ayant tardé à se lancer officiellement dans le domaine de la chanson, la musique a toujours fait partie de sa vie : « J'ai toujours aimé chanter! J'ai fait partie de l'ensemble vocal Sérénade et dans la chorale de l'église de Champlain.» Comme on dit: mieux vaut tard que jamais!
 

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