La poésie dans tous ses états

Francine Bordeleau, Droit de parole, Québec, mars 2012

En même temps que l’hiver prend son dernier droit, la parole poétique, qu’elle soit méditative, engagée, enragée, engageante, dérangeante ou déjantée, prend son droit de cité à Québec. Pour cette cinquième année où, sous l’égide du Printemps des Poètes, mars devient le Mois de la poésie, près de 200 artistes d’ici et d’ailleurs, de la relève et établis présentent spectacles littéraires, slams, performances, lectures.

Trois temps forts ponctueront l’événement. Le premier : le Festival du Printemps des Poètes, inscrit sous le signe du décloisonnement des pratiques artistiques, que lancera le spectacle P.O.M.M.E. (pour Poésie Oralité Musique Métal Écrits) conçu par le groupe métal Anonymus avec les poètes Roger Des Roches, Thierry Dimanche, Benoit Jutras, Bertrand Laverdure et Érika Soucy (13-18 mars). Le deuxième : la série « Poésie agitée», axée sur l’alliage poésie-musique et le slam, et dont la programmation est établie avec le bar-café L’AgitéE (19-23 mars). Le troisième : la très interculturelle série « Poésie du monde » au café Babylone (28-31 mars). Pour ces activités, le prix d’entrée varie généralement de 5 à 15 $.

Une foule d’activités gratuites sont également offertes, dans une multitude de lieux : au café Babylone, encore, au musée de la Civilisation, au Tam Tam Café, à La Korrigane, au Studio P, à la bibliothèque Gabrielle-Roy, à Méduse et j’en passe. Tiens Méduse, justement, présente à la mi-mars, pour 12 $ cette fois, deux prestations du truculent Claude Péloquin. Éclectisme, éclectisme…

Retiens : le ministère du Patrimoine canadien est l’un des organismes publics qui soutiennent financièrement le Mois de la poésie. Que Dieu, ou plutôt Erato, la mythologique muse des poètes, fasse que Stephen Harper ne le sache pas. C’est qu’il pourrait bien se mettre en frais de couper.

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