Pierre Pruneau, Autour de l’île, l’Île d’Orléans, février 2012
M. Conrad Gagnon, de Saint-Pitrre, siège au nouveau Conseil du Patrimoine qui remplacera la défunte Commission des biens culturels dès octobre 2012. La nouvelle loi prévoit la création de cet organisme de 12 membres appelés à faire des recommandations i la ministre de la Culture des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) concernant les dossiers délicats touchant au patrimoine au sens le plus large du terme.
Il faut dire que cet insulaire de souche s'est toujours intéressé à notre passé. Détenteur d'un baccalauréat en génie physique de l'Université Laval il prend le virage informatique dans les années 70 et poursuit une carrière dans ce domaine au sein de la Commission scolaire régionale Orléans (maintenant intégrêe a la Commission scolaire des Premieres-Seigneuries) jusqu'à sa retraite en 2007. Il fut vice-president de la Caisse Desjardins de L'ÎIe-d'Orléans, puis maire de Saint-PÎerre (1987-95) et enfin préfet de la MRC de L'Île-d'Orléans de 1988 à 1995. C'est durant ce dernier mandat qu'il fonda la SOLIDE de l'île d'Orléans (Société locale d'investissement pour le développement de l'emploi). Ce sexagénaire dynamique est père de deux enfants et partage ses loisirs entre l'ébénisterie et l'horticulture.
Le Conseil du Patrimoine est formé de représentants du milieu choisis ci travers toute la province pour leurs compétences en matière de culture et de patrimoine. Plusieurs d'entre eux occupent des fonctions en lien avec notre culture: architecte, bibliothécaire, archiviste, historien, ethnologue et même avocat. Ils doivent se réunir une fois par mois soit à Québec ou à Montréal pour donner leurs avis à Mme Christine Saint-Pierre, l'actuelle ministre du MCCCF, en regard des décisions ci prendre dans des dossiers parfois très délicats. Le mandat de chaque membre est de trois ans, renouvelable une seule fois.
Après quelques rencontres, M. Gagnon est convaincu de l'intérêt de notre gouvernement pour la sauvegarde du patrimoine québécois. Ses fonctions l'amènent à rencontrer des gens qui viennent exprimer leurs points de vue au conseil, ci visiter des quartiers délicats comme celui de l'agrandissement de l'Hôtel-Dieu de Québec en plein quartier historique et à analyser des dossiers sur lesquels il devra se prononcer lors de réunions subséquentes. La nouvelle loi parle aussi de patrimoine immatériel intégrant le folklore, les arts de faire et même le classement éventuel des paysages. Ce nouveau champ d'exploration, jamais réglementé, promet aux membres du Conseil du Patrimoine une passionnante incursion dans l'inconnu. Malgré le fait que le Conseil du Patrimoine ne soit que consultatif auprès du gouvernement, M. Gagnon est convaincu de l'importance que prendront auprès des autorités les recommandations qu'ils mettront de l'avant dans leurs rapports écrits. Il apprécie aussi que ses nouvelles fonctions lui permettent de voir de l'intérieur comment fonctionnent les rouages d'un organisme que le citoyen perçoit souvent comme une structure complexe et lente à prendre ses décisions. Il trouve stimulant de comprendre de l'intérieur la loi et l'esprit qui a présidé à sa création. Il n'est pas douteux que la présence de M. Gagnon au sein de cet important organisme à vocation culturelle est un bienfait pour notre arrondissement historique et un honneur qui rejaillit sur tous les insulaires.