Christine Caron, Le Vieux-Montréal, février 2012
Le 25 janvier dernier une quarantaine de résidants majoritairement du Faubourg des Récollets étaient présents lors de la séance de consultation publique organisée par l'arrondissement de Ville Marie sur un projet résidentiel de 12 étages (44 mètres) prévu au 711 de la Commune Ouest, à l'intersection de la rue Queen.
Les résidants ont clairement indiqué leur opposition au dépassement de 14 mètres de la norme de 30 mètres prévue au règlement de zonage. Les résidants préconisent la continuité avec les hauteurs existant à l'est sur la rue de la Commune et de façon générale dans le quartier historique et le Faubourg des Récollets.
Les représentants de direction de l'Aménagement urbain et des Services aux entreprises (DAUSE) ont fait valoir que la hauteur de 44 mètres proposée était conforme aux orientations du Plan d'urbanisme. Faut-il rappeler qu'il s'agit là de hauteur maximale, et que la révision du Plan d'urbanisme est prévue dans les prochaines années, ce qui permettra enfin la nécessaire discussion sur la vision de la Ville à mettre en oeuvre.
En revendiquant une échelle réduite des projets plus propices à la vie communautaire, les participants faisaient écho aux intervenants de la consultation publique menée par l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM) sur le quartier Griffintown quelques jours auparavant.
Outre la perte de vues, l'augmentation de la circulation et l'impact sur la dynamique du quartier ont également été soulevés par les participants, comme d'ailleurs le besoin en commerces de proximité dans le quartier. Il est d'ailleurs prévu que le rez-de-chaussée du bâtiment soit consacré à l'activité commerciale.
Les deux conseillers de l'opposition au Conseil d'arrondissement, Messieurs François Robillard et Pierre Mainville assistaient à la rencontre. Quelle sera leur lecture de la consultation et, le cas échéant, quelle influence auront-ils sur leurs collègues ?
Si la résolution est adoptée malgré l’opposition des résidants, ces derniers pourront dans les jours qui suivent faire signer une pétition demandant qu’un référendum soit tenu sur la dérogation proposée.