Pierre Lahoud à Berlin

Normand Gagnon, Autour de l’île, l’île d’Orléans, décembre 2011

Cet historien de Saint-Jean, qui s'est distingué jusqu'ici par ses extraordinaires photographies aériennes et ses non moins remarquables publications, participe ce mois-ci à Noël au Québec, aux Galeries Lafayette de Berlin.

L'événement, auquel contribuent plusieurs ministères et organismes promotionnels du Québec pour souligner le 40e anniversaire de la présence québécoise en Allemagne, met en vedette des entreprises et réalisations d'ici dans les domaines de la mode, de la technologie, de l'agroalimentaire et de la culture. En plus des contacts avec certains produits québécois, les Berlinois auront l'occasion de se familiariser avec la littérature et les productions culturelles du Québec.

C'est dans ce contexte que Pierre Lahoud présentera Hivers blancs du Québec, une collection d'une quinzaine de photos aériennes de grand format exposées dans le hall des Galeries. Il prononcera également quelques conférences sur le même thème à l'invitation de l'association Urania, un organisme qui organise annuellement à Berlin plusieurs centaines de manifestations sur les sciences et la culture.

Les photos présentées à l'exposition manifestent un talent artistique évident ; elles ne se restreignent pas à la plate représentation du réel mais le transcendent par l'expression de l'émerveillement devant les beautés et les prouesses de la blancheur… et par cette évidente passion pour les paysages du Québec vus d'en haut.

Ce qui ne va pas sans poser de véritables défis techniques que seule une longue expérience peut affronter. Il ne suffit pas, en effet, d'attendre les lendemains de chutes de neige ; encore faut-il, nous dit le photographe, s'assurer de la « bonne lumière et de l'angle qui révéleront des trésors insoupçonnés ». À cela s'ajoutent, pourrions-nous dire, l'oeil du philosophe qui repère cette scène où les humains font figure de fourmis dans ce décor démesuré fait d'ombres et de lumière comme dans Pain de sucre des Chutes Montmorency ; et la sensibilité de l'artiste dans Saint-Jean, île d'Orléans, où le village s'étire vers l'infini, non sans poursuivre une ligne brisée, dans une série de creux et de bosses qui rappellent les bas-reliefs.

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