Sabrina Lapointe, Le Monde, Montréal, décembre 2011
C’est le 8 et 9 décembre derniers que se tenait, à La Cenne, la Levée de terre de la Coop les ViVaces, les soirées bénéfices où tous les Arts-Oseurs avaient été conviés.
C’est par l’accueil chaleureux de deux farfelus personnages joués par des artistes de la coopérative que l’événement débutait. Des amuse-gueule servis sur un fond musical avec, au piano, un membre de La Cenne, ont contribué à créer une ambiance des plus conviviale. La présentation d’un court-métrage et d’extraits de spectacles ont ensuite permis aux invités d’avoir une idée plus précise de l’éventail d’activités que proposent les créateurs de la coop les Vivaces. ??Passion, détermination, amour des arts et préoccupations sociales, voilà ce qu’il a fallu à Mathieu Riendeau, co-fondateur de l’organisation, et à ses acolytes pour faire bourgeonner puis fleurir leur projet de « ViVaces ». Ils ont eux-mêmes de la difficulté à se définir, expliquait Véronique Lamarre-Tremblay, elle aussi membre fondateur, dans sa présentation lors de la première soirée de l’événement. À chaque année, à tous les nouveaux projets, les artistes de la coopérative développent et peaufinent les multiples dimensions de leur travail. L’entreprise a pris forme petit à petit pour devenir une grande famille où chacun contribue à faire de son art un outil créatif de conscientisation social.
On nomme Arts-Oseurs tous les individus et organismes qui soutiennent la Coop les ViVaces. Ce qu’elle fait? Animer, fabriquer, jouer, créer, imaginer… Et tout ça dans le but de sensibiliser le public aux différents enjeux du développement durable. Sa mission consiste à mettre les arts et la créativité au service des défis collectifs et sociaux. Depuis sept ans maintenant, la troupe, constituée d’une vingtaine de créateurs, diffuse des messages à caractère écologique et social à travers des productions artistiques comme des animations d’événement, des ateliers et des spectacles scolaires et grand public. Elle souhaite ainsi éveiller les consciences et favoriser l’émergence de pistes de solutions.
L’organisation est née d’un intérêt commun que partageaient des gens issus de différentes sphères artistiques (théâtre, communication, enseignement des arts, scénographie, etc.) : la volonté d’utiliser leur art comme véhicule d’information sur les thèmes du développement collectif. Logés à La Cenne, un espace culturel multidisciplinaire conçu avec un souci de l’environnement et situé sur le boulevard Saint-Laurent, en face du parc Jarry, les artistes de la coop fabriquent des marionnettes à l’aide de matériel récupéré, créent des pièces de théâtre sur l’écologie ou animent des événements grâce à des personnages loufoques tels que des pigeons géants ou des clowns taquins.
Plus tôt cette année, la coopérative a même été l’heureuse récipiendaire du premier prix de la relève en économie sociale et en entrepreneuriat social décerné conjointement par le Forum jeunesse de l’Île de Montréal (FJIM) et la Conférence régionale des élus de Montréal (CRE).
Réunir les arts et les enjeux collectifs, quel mélange à la fois créatif, original et… porteur d’espoir!