Ça grenouille dans les bénitiers

Renaud Blais, Le Reflet du canton de Lingwick, décembre 2011

L'argent, les fusions et la fabrique Sainte-Marguerite-de Lingwick. Depuis un certain temps, les fusions prolifèrent : grandes entreprises, caisses populaires, municipalités, commissions scolaires et maintenant, biens matériels, c'est-à-dire: église et équipements, terrains, cimetières, comptes de caisse, placements, etc.

Vers 1970, la commission scolaire de Lingwick disparaissait et son école fermait, malgré le fait qu'une centaine d'élèves la fréquentaient encore… les élèves ont été répartis en deux groupes : l'un à Weedon, l'autre à Scotstown; l'école n'était plus l'endroit où on apprenait à connaître les autres enfants de la municipalité. Vingt ans plus tard, il a fallu une lutte acharnée pour regrouper nos élèves (même pas chez nous, mais à Weedon).

Les gens de Lingwick ont résisté à la fusion municipale à la fin des années 1990 et tout le monde est heureux de s'exempter des taux de taxe de nos voisins de Weedon et de Scotstown qui dépassent 1 $ par 100 $ d'évaluation. On fusionne les fabriques; cela implique la mise en commun des biens matériels, c'est-à-dire: église et équipements, terrains, cimetières, comptes de caisse, placements, etc.

Le Parc-en-ciel et le terrain de balle sont situés en partie sur le terrain de la fabrique … qu'est-ce qu'on nous propose? Rien de précis; tout est vague. .. la bonne volonté de ceux qui géreront. De plus, la fusion à quatre n'est que temporaire, car il est question de fusion avec sept autres paroisses (dont Disraeli); il y aura donc onze paroisses. Ceci a été dit en présence du nouvel évêque du diocèse, Mgr Luc Cyr, lors d'une réunion tenue à Lac-Mégantic le 23 novembre 2011. Mais, dans un conseil de fabrique, il n'y a pas onze marguilliers, mais un maximum de sept; qui donc défendra les intérêts de Lingwick?

Quand on manquera d'argent pour entretenir les grosses églises, on ne les fermera pas, car c'est là qu'il y a le plus · de population; on tentera de fermer les petites églises qu'on mettra en vente afin de financer les plus grosses. (ex. : l'abbé Bégin disait qu'on tente de vendre Notre-Dame-de-Ia-garde à East Angus pour financer Saint-Louis-de France). Pensez aussi à Nantes et à son église défigurée.

Nos concitoyens de l'Église Unie n'ont plus les moyens d'entretenir l'église Chalmers et l'offrent à la municipalité pour un dollar et autres considérations.

Allons-nous laisser aller les biens que nos ancêtres ont payés sans rien dire, alors que nous avons encore l'argent nécessaire à l'entretien pour plusieurs années? Quand nous n'aurons plus les moyens financiers pour sauvegarder ce patrimoine, il sera toujours temps de réagir et la valeur matérielle sera toujours là. Certains disent que ça coûte très cher, mais personne n'est forcé de donner plus qu'il ne veut.

Quelques pistes de solution ont été proposées; à chacun d'y réfléchir. Unissons nos efforts afin de garder des services religieux et conservons un droit de regard sur les immeubles qui appartiennent à notre population.

 

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