Le Totem : le lien qui nous unit

Martine Laval, Le Sentier, Saint-Hippolyte, octobre 2011

Dans le cadre des Journées du Patrimoine, les Muséales de Tourouvre en France, en partenariat avec l’espace des Arts et Techniques de la Corne d’Or de Randonnai et l’association Com2arts, ont organisé une résidence d’artistes québécois venus créer le patrimoine de demain.

Après appel à projet, trois sculpteurs ont été retenus dont Jacques Corbeil (président du Comité culturel de Saint-Hippolyte et plusieurs fois exposants à Montagne-Art) et Jean-François Maheux. Ils ont travaillé autour d’un sujet imposé : les liens d’amitié historiques entre le Perche et le Québec. Du 3 au 18 septembre, ils ont créé, sous les yeux du public, un totem en calcaire de Saint-Maximai de quatre mètres de haut pesant environ deux tonnes. Ce totem mêlant des symboles amérindiens et tourouvrains évoque les liens étroits qui unissent Tourouvre au Canada depuis le XVIIe siècle. Il se veut un lien entre familles françaises migrantes venues du Perche (près de 80 000 familles installées au Québec) et autochtones. Ces hommes et femmes en quête d’une nouvelle vie ont tissé des liens avec les amérindiens. C’est cette union que Jacques et Jean-François ont choisi de mettre en valeur et faire revivre à travers leur œuvre. L’œuvre prendra place sur l’esplanade des Muséales.

Comme plusieurs totems Amérindiens, l’aigle qui voit loin et tente de repérer l’ennemi et le gibier se trouve tout en haut. Dans notre optique, nous voulions faire référence aux premiers Français arrivés en Nouvelle-France qui regardaient loin au-delà de la ligne d’horizon, raconte Jacques Corbeil. La deuxième partie est l’Amérindien, le premier humain que les colons rencontrent. Il tire la langue en guise de salutation. La troisième partie est le boeuf, symbole de la force et de l’endurance, que l’on retrouve sur le blason de la ville de Tourouvre.

La base de la sculpture présente des lignes qui se poursuivent sur les côtés, jusqu’à l’arrière, des lignes droites et pures qui se marient avec l’architecture du Musée de l’Immigration française. À l’arrière, ce sont des bandes de couleur faites d’aluminium et peinture cuite. Le rouge et le vert représentent les couleurs du Musée et symbolisent, le rouge de la feuille d’érable du Canada et le vert de la feuille de chêne de Tourouvre. Le jaune, le travaille jusqu’à la dernière minute, mais j’avoue que Jean-François et vert et le bleu sont les couleurs du blason de Tourouvre et le bleu est celui de notre drapeau du Québec. Le jaune, le vert et le bleu sont les couleurs du blason de Tourouvre et le bleu est celui de notre drapeau du Québec. Les lignes et les couleurs donnent le côté moderne et contemporain à la sculpture et harmonisent ainsi les quelque 400 années d'histoire. »

« Nous avons travaillé jusqu’à la dernière minute, mais j’avoue que Jean-François et moi sommes bien satisfaits de cette sculpture », affirme fièrement Jacques Corbeil.

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