Aux sources de Louis-Philippe Gingras

Stéphanie Poitras, L’Indice bohémien, Rouyn-Noranda, octobre 2011

Louis-Philippe Gingras fait son entrée dans la salle à manger de l'hôtel Continental, en plein centre-ville de Val-d'Or, avec quelques minutes de retard. Première question de l'entrevue : pourquoi ici ? Réponse facile : « J'ai composé ma chanson Hôtel Continental ici même. » C'était lors du FRIMAT 1935, en 2010, auquel il participait comme concurrent. C'est à cette occasion qu'il a fait la connaissance de Dany Placard, juge au FRIMAT, rencontre qui l'a amené à s'enfermer pendant quelques jours dans la « Shed à Placard », studio d'enregistrement de l'artiste bien connu, afin de créer un mini-album qui sera lancé en novembre prochain.

La première fois qu'il a vu Placard sur scène, Louis-Philippe a tout de suite su qu'il aimerait, un jour, travailler avec lui. Quelqu'un les a mis en contact et, quelques échanges plus tard, la magie opérait déjà. « Nos univers ne sont pas si différents et il m'a catché. C'est ce que je voulais du réalisateur de mon album », explique le guitariste. Un long EP de 7 chansons est né de cette collaboration. S'inspirant de sa vie, de ses expériences, Louis-Philippe Gingras pond des textes à l'état brut : « Je me suis mis tout nu sur cet album-là, c'est très personnel. » On y traite de l'amour sous toutes ses formes, de la vie aussi, pas facile par moments, et une courte pièce instrumentale nous transporte directement dans un western spaghetti.

Grâce à ses parents musiciens, il a appris à jouer du piano très jeune, s’en tanné, a découvert la guitare et entamé des études en musique à l’université McGill, en interprétation jazz. Avant de retourner à ses premières amours folks, le musicien a été actif pendant plusieurs années sur la scène jazz montréalaise, entre autres avec le projet Les Contracteurs Généreux.

Le passage du jazz au country s'est fait lorsqu'il est revenu en région. Après s'être confronté à d'autres voix de talent lors de ses études en musique à Montréal, il prit la décision de pousser plus loin la guitare. Lorsqu'il est revenu à Rouyn-Noranda son goût de l’écriture a refait surface et, du coup, son attirance pour le country. D’ailleurs il le revendique bien dans la pièce J’ai quand même le droit de chanter le country : « J’ai pas de ch’val, pis j’ai pas de selle/j’ai des bottes, mais y ont pas de semelles/mon chapeau de cow-boy est en papier mâché/j’ai pas de lourd passé/Mais j’ai quand même le droit de te chanter le country ».

Deux lancements sont prévus pour cet album : le premier à Rouyn-Noranda au Trèfle Noir, le 8 novembre, et le second à Montréal, le 15 novembre aux Quais des Brumes, en formule 5 à 7.

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